Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

tabulaire par arrachement des têtes des onze rivets qui l'y reliaient et en s'emboutissant vers l'intérieur. La rivure n'était pas parfaite : les rivets étaient quelque peu tordus par suite de non-concordance des trous. Les circonstances de l'enquête n'ont pas permis de faire de constatations tout à fait probantes au sujet des colorations prises par la tôle. Cependant la physionomie générale de l'affaire a paru être celle d'un accident de manque d'eau. Les effets de la chute du ciel n'ont pas été très violents : la chaudière s'est seulement déplacée de 15 ou 20 centimètres. Il n'y a pas eu de mort; mais le chauffeur, deux autres hommes et un enfant ont été grièvement blessés. Accidents divers. — Nous n'insisterons pas sur les deux cas suivants, dont la statistique a eu à tenir compte, mais qui, par leur nature, n'intéressent pas d'une manière, essentielle, dans ce qu'elle a de vraiment grave et préoccupant,l'étude des accidents de locomobiles batteuses. Le 5 mai 1909, à Autheuil-en-Valois (Oise), un ouvrier a été grièvement blessé à l'œil gauche par suite du bris du tube indicateur d'une locomobile, tube dans l'installation duquel on n'avait pris aucune précaution pour écarter ce risque : ni pare-éclats, ni disposition quelconque susceptible de . procurer la sécurité requise par l'article 13 du décret du i 9 octobre 1907. Le 22 août 1910, à Aron (Mayenne), un tube à fumée s'est non seulement écrasé, mais arraché de ses plaques tabulaires et a été projeté du côté opposé au foyer; il ne s'en est, par bonheur, suivi aucun accident de personne.

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III BATEAUX A VAPEUR.

Navigation maritime. — La loi du 17 avril 1907 et le décret du 21 septembre 1908, portant règlement pour l'application de cette loi, ont enlevé à l'Administration des Travaux publics, à partir du 21 mars 1909, la surveillance des appareils à vapeur placés à bord des bateaux naviguant sur le domaine maritime. Nous n'avons donc, au sujet de ces bateaux, à ajouter à notre étude précédente, qui s'arrêtait un peu avant la fin de 1907, qu'un complément portant sur une durée de dix-huit mois environ ; après quoi il ne nous appartient plus d'en parler. Durant ces dix-huit mois, deux accidents graves, de nature fort différente d'ailleurs, se sont produits. Le premier, survenu le 26 décembre 1907, à bord d'un chalutier amarré dans le port de Boulogne, a été causé par le départ inopiné de la garniture d'un autoclave : il, est à rapprocher des accidents de même nature sur lesquels notre précédent article appelait l'attention. C'était au cours d'une chauffe exécutée en présence d'un mécanicien adjoint à la Commission de surveillance des bateaux à vapeur, pour le réglage de nouveaux ressorts dont avaient été munies les soupapes de sûreté. La pression était de 10 kilogrammes, lorsque la garniture de l'un des autoclaves de nettoyage fut arrachée sur un quart du pourtour. Les ouvriers occupés dans la chaufferie et dans la machine purent s'enfuir sans grand mal ; mais le mécanicien adjoint à la Commission de surveillance, qui se tenait sur le dessus de la chaudière, près des soupapes, ne parvint pas à sortir et, lorsque la vapeur qui avait rempli les locaux se fut dissipée, on ne retrouva que son cadavre.