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REVCE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

été grièvement brûlés ; les deux explosions suivantes avaient été inoffensives. Expliquons, pour la clarté des détails qui vont suivre, que l'établissement possède, pour le traitement du bois de châtaignier, deux batteries, l'une de six récipients de l m ,50 de diamètre et 3 ra ,27 de hauteur (non compris les fonds, emboutis à 165 millimètres de flèche), l'autre de cinq récipients de dimensions un peu moindres : l m ,20 de diamètre et 3 mètres de hauteur. Tous ces appareils, construits en tôle de cuivre, sont timbrés à 2 kilogrammes; la vapeur est fournie par des chaudières timbrées à 6 kilogrammes, avec interposition d'un détendeur. Chaque cuiseur possède une soupape et un manomètre. Le premier accident, celui du 1 er février 1898, avait porté sur l'un des cuiseurs du grand modèle et consisté dans le départ violent du fond supérieur, qui s'était déchiré à son pourtour. D'une épaisseur de 4 mm , 6, réduite à 4 millimètres ou même 3 mm ,5 dans la région du congé périphérique, ce fond était affecté d'une fissure préexistante sur 70 centimètres de longueur. Les deux fois suivantes (8 novembre 1898 et 22 mars 1901), ce fut un même cuiseur, appartenant à la petite batterie, qui se déchira et s'ouvrit : c'est un cas véritablement peu banal que celui d'un appareil faisant explosion deux fois. Ce récipient était formé de trois viroles et, lors du premier de ces deux accidents, c'était la virole supérieure, corrodée jusqu'à n'avoir plus que 1 millimètre ou même 3/4 de millimètre sur certains points, qui s'était ouverte et déroulée, en même temps que le fond supérieur s'en détachait par rupture de sa périphérie. On avait remplacé cette virole et ce fond. Ce furent alors les deux autres viroles qui se déchirèrent à leur tour, le 22 mars 1901, n'ayant plus que des épaisseurs réduites qui, dans la virole médiane, s'abaissaient par endroits à moins de 1 millimètre.

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A force de se répéter, les accidents finissent par tuer du monde. Lors de la quatrième explosion, le 31 août 1908, les dégâts matériels n'ont pas été importants, mais un ouvrier a été mortellement brûlé. L'appareil qui s'est rompu était de nouveau, cette fois, un cuiseur de la grande batterie, et l'accident a consisté, comme celui du 1 er février 1898, dans le départ du fond supérieur. Ce fond, " dont la forme était celle d'une calotte sphérique raccordée au bord cylindrique pour un congé de 5 centimètres de rayon, était assemblé avec la virole par une rivure simple dont les rivets, en cuivre, mesuraient 10 millimètres de diamètre et étaient espacés de 30 millimètres d'axe en axe. A la suite d'une visite faite en janvier 1908 par le contremaître de l'usine, on avait posé dans la région de la rivure et du congé, en remplacement de parties usées, trois pièces de 30, 40 et 42 centimètres de longueur, sur une largeur moyenne de 20 centimètres. La déchirure, survenue sept mois plus tard, passait par les rivures extérieures de ces trois pièces ; pour le reste, elle passait par les trous de la rivure circulaire, sauf en deux endroits où, sur des longueurs respectives de 25 et de 60 centimètres, elle se propageait en pleine tôle à proximité de la rivure. Tout le long de la cassure, l'épaisseur du métal variait de l ma ,5 à 2 mm ,5. On s'est demandé si l'explosion n'avait pas été provoquée par quelque circonstance spéciale, mal élucidée d'ailleurs : la question ne semble pas offrir un intérêt essentiel en présence de ces faits certains d'amincissement et de rapiéçage dans la partie sujette aux flexions. Voici un cas tout semblable, où l'usure était extrême. Il s'agit, comme dans les cas précédents, d'un récipient en cuivre, timbré à 2 kilogrammes, servant à la préparation des extraits tanniques. C'était dans une tannerie de Meung-sur-Loire, le 8 mai 1903. L'appareil, qui faisait partie d'une batterie de quatre cuiseurs du même type,