Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

de l'huile de colza, se- composait d'un vase intérieur cylindrique, de l m ,20 de diamètre et 0 m ,60de hauteur, ouvert par le haut et environné, sur les côtés et en dessous d'une enveloppe laissant un intervalle d'une capacité de 200 litres, dans lequel on envoyait de la vapeur pour chauffer le système. L'enveloppe mesurait l m ,44 de diamètre ; son fond inférieur était entièrement plat et fixé par une couronne de boulons à une bride qui terminait vers le bas la partie cylindrique. Le tout était en fonte ; l'épaisseur était de 40 millimètres pour la partie cylindrique et de 43 millimètres pour le plateau formant le fond inférieur. C'est ce fond plat qui s'est brisé, au cours du fonctionnement de l'appareil, en cinq fragments dont deux ont été projetés à faible -distance ; la bride sur laquelle était boulonné le fond s'est cassée sur 60 centimètres de longueur ; les boulons ont diversement cédé. Le double fond n'était ni timbré, ni muni de soupapes de sûreté. Le constructeur se défend d'avoir commis une contravention en le livrant sans épreuve, parce qu'il ne prévoyait pas qu'on y emploierait de la vapeur à une pression effective appréciable. De fait, ce double fond, qui recevait la vapeur d'une chaudière timbrée à 6 kilogrammes, avait été primitivement pourvu d'un tuyau d'évacuation libre, de même diamètre que le tuyau d'amenée (2 centimètres) et de 20 mètres de longueur, aboutissant à une bâche d'eau. Il n'est guère admissible que, en cet état, l'installation fût exclusive de toute pression effective notable ; mais, ce qui est encore plus manifeste, c'est que l'usinier avait, au commencement de février (l'explosion est du 10 mars), aggravé la situation en installant à l'extrémité du tuyau d'évacuation un purgeur automatique. Il est vrai que ce purgeur portait une soupape que l'on avait, dit-on, réglée de manière à laisser échapper non seulement l'eau condensée, mais avec elle,

en outre, une certaine quantité de vapeur. Quoi qu'il en soit, l'on donne ce renseignement significatif, que l'on avait constaté une sensible économie de charbon à la suite de l'addition de ce purgeur-soupape. C'est fort naturel; mais il est fort naturel aussi qu'on ait rendu possibles des variations de température et des montées de pression capables de rompre la fonte, de qualité très médiocre, qui constituait le fond plat. Les effets dynamiques n'ont pas été fort importants. Quatre ouvriers ont été atteints, mais n'ont subi que des blessures légères.

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29. — Appareil pour l'épuration des huiles, dont le double-fond a fait explosion par arrachement du fond plat (5 avril 1904).

Autrement violente dans ses effets et tragique dans ses conséquences fut l'explosion d'un appareil analogue, survenue le 5 avril 1904, dans une usine d'épuration d'huile sise à Aubervilliers (Seine). Deux personnes ont péri : un ouvrier, brûlé par la vapeur, et la femme de l'usinier, qui, projetée dans la cuve à huile, est morte ébouillantée. La cuve mesurait, comme dans le cas précédent, l m ,20 de diamètre ; l'enveloppe se composait d'une partie cylindrique de l m ,30 de diamètre et 0 m ,60 de hauteur, en tôle de 5 millimètres, avec un fond plat de même épaisseur relié au cylindre par une cornière formant couronne de jonction (fig. 29). En son centre, le fond plat était entre-