Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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effets dynamiques de l'explosion ont été d'une violence extrême (fig. 32). A Quiestède, il s'agissait d'un récipient de l m ,55 de diamètre et 6 mètres de longueur, comprenant quatre viroles en tôle de fer de 13 millimètres et ayant, sur les deux viroles extrêmes, des ouvertures de 60 centimètres sur 42 centimètres. On n'est pas fixé sur l'origine ni sur l'âge de l'appareil ; ce qui est certain, c'est que l'on avait renouvelé, en 1900, les cadres en fonte des deux ouvertures ainsi que leurs portes autoclaves en fer ; on avait, en même temps, élevé le timbre de 5 à 6 kilogrammes, opération qui, en général, n'est guère recommandable. La physionomie de l'accident, survenu sans qu'il y ait présomption d'excès de pression par rapport au timbre de 6 kilogrammes, est notablement différente de celle des explosions précédentes : il n'y eut pas de fragmentation de l'ensemble du lessiveur, mais seulement rupture d'une partie du pourtour de l'ouverture de chargement, en môme temps que la porte autoclave se brisa en trois morceaux . C'est sur la moitié environ de son développement que le pourtour de l'ouverture fut arraché. On en a retrouvé un fragment comprenant à la fois un morceau du cadre en fonte et un lambeau de la tôle. Le récipient, ainsi débouché, fut lancé par la réaction dans la cour de l'usine, brisant sur son trajet une pièce de la toiture, crevant un mur et retombant à une distance horizontale de 6 mètres de son emplacement primitif. Deux ouvriers reçurent des blessures légères; un troisième, en s'enfuyant, se blessa assez grièvement à la tête par suite d'une chute.' Il nous reste encore à citer un accident de lessiveur : ce fut aussi un accident d'autoclave, mais la porte seule fut projetée et lè récipient lui-même demeura en place. Ce départ de porte autoclave eut pour cause la rupture des

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bords de la porte elle-même, formée de deux tôles de fer superposées, de 13 millimètres d'épaisseur chacune, dont l'une débordait autour de la première, formant une collerette de 35 millimètres de largeur par laquelle la porte prenait appui au pourtour de l'ouverture. Cette collerette s'était creusée, par l'effet de la corrosion, d'un sillon qui en réduisait l'épaisseur à 4 millimètres, et même sur certains points à 2 millimètres seulement; elle se rompit sur la moitié de son développement, ce qui permit au tampon de se dégager d'autant plus facilement que les dimensions de l'ouverture permettaient un certain décentrement et que, de leur côté, les bords de cette ouverture étaient quelque peu déformés par l'usure résultant du frottement des outils. Cet accident, survenu le 2 mars 1906 à la papeterie de Ponts-et-Marais (SeineInférieure), n'a produit que des dégâts matériels, bien que le tampon soit allé retomber à 16 mètres de distance, après avoir renversé la cloison en bois du local. Explosions de tambours sécheurs à table de cuivre. — Tissage, teinture et apprêt d'étoffes. — Les tambours, à table cylindrique en cuivre et fonds en fonte ou en fer, employés dans les usines de tissage ou dans les ateliers de teinture et d'apprêt d'étoffes, sont souvent loin d'offrir, soit sous le rapport de l'épaisseur du cuivre, soit sous celui de la résistance ou de l'assujettissement des fonds qui les terminent, un coefficient de sécurité suffisant eu égard aux pressions de vapeur auxquelles ils sont soumis. Notre liste ne comprend pas moins de 12 explosions de ces tambours, ayant causé la mort de trois ouvriers et des blessures graves à huit autres. Nous les passerons en revue en commençant par les accidents de fonds, qui ont été les moins nombreux, mais les plus graves. Rupture ou arrachement de fonds. — Les accidents suivis de mort ont été celui du 12 février 1903 à TourTome II, 1912.

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