Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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ÉTUDE DES DÉPOTS DE POUDRE NOIRE
Dimensions des caisses : Caisse à poudre Caisse extérieure
0,55 X 0,35 X 0,33 0,60 X 0,40 X 0,75
Résultats. — Distance maxima de projection pour les petits fragments : 190 mètres. Entonnoir de 7 mètres de diamètre. DEUXIÈME ESSAI. — Mêmes conditions que celles de l'essai n° 1, mais la grande caisse est munie, sur uneface verticale, d'un orifice de 10 décimètres carrés communiquant avec un caniveau en bois de même section intérieure et de 3 mètres de longueur constituant l'évent. Cet évent débouche à l'air libre devant un merlon placé à 0 m ,70 de l'orifice. Même mode d'allumage qu'au premier essai. Résultats. — Distance de projection maxima des petits fragments : 160 mètres. Entonnoirs de 6 mètres de diamètre. Durée de projection : 9 secondes. TROISIÈME ESSAI. — Mêmes conditions que celles de l'essai n° 2, mais la grande caisse a 40 fois le volume extérieur de la caisse à poudre. L'évent est réduit à 3 décimètres carrés. Même mode d'allumage qu'aux deux premiers essais. Résultats. — Distance de projection maxima pour les petits fragments : 40 mètres. Entonnoir rectangulaire de 3 m ,50 X 8 m ,10. Durée des projections : 9 secondes 1/5. Une surface de 3 décimètres carrés disponible pour les gaz dégagés par 50 kilogrammes de poudre correspond à un couloir d'accès de 3 mètres carrés de section pour un dépôt de 5.000 kilogrammes. Les essais montrent que, même avec des poudres noires comprimées et encartouchéesdans des enveloppes de papier, le couloir d'accès à une poudrière souterraine est insuffisant pour éliminer
COMPTE RENDU DES ESSAIS DE DROITAUMONT
là
rapidement les gaz, empêcher l'élévation de pression et éviter les effets superficiels. Les résultats obtenus justifient donc l'application aux poudres noires des formules connues pour les dynamitières enterrées ou recouvertes, en comptant la poudre noire pour la moitié de son poids de dynamite. En présence des résultats fournis par les essais précités, il fut jugé inutile de procéder à de nouvelles expériences en présence de la. Commission du grisou. IV. - POUDRIÈRES SUPERFICIELLES.
Les essais relatifs à l'étude des poudrières superfi- ■ cielles ont été de deux sortes : d'une part, on a fait détoner à l'air libre des caisses de 8 ou 50 kilogrammes de poudre en grains, comprimée nue ou encartouchée (2 mars et 30 avril) ; d'autre part, on a fait exploser des dépôts légers contenant 300 kilogrammes de poudre comprimée nue ou de poudre comprimée encartouchée (4 et 30 avril). La charge de 300 kilogrammes a été choisie pour se rapprocher des conditions de l'essai effectué par la Commission des Substances explosives à Gavre le 26 juillet 1904 (Mémorial des Poudres et Salpêtres, t. XIII). Dans ce dernier essai, on avait employé six barils contenant chacun 50 kilogrammes de poudre MC grain fin, non comprimée, et l'allumage avait été réalisé à l'aide de six bouts de cordeau détonant mettant simultanément le feu aux six barils. Dans les essais de Droitaumont, on a utilisé six caisses de 50 kilogrammes de poudre forte anguleuse comprimée ; l'allumage a été obtenu avec des allumeurs électriques de la maison Davey contenant 0 gr ,34 de poudre noire fine. Dans un premier essai du 4 avril, répété dans la séance du 30 avril, les cartouches comprimées n'ont pas été munies de leurs enveloppes de papier, et les six caisses