Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)

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NOTE

SUR

L'APPAREIL FLEUSS

nous ne nous occuperons que de l'oxygène et de l'acide carbonique. C'est la teneur en acide carbonique de l'air expiré qui règle l'activité pulmonaire ; la teneur au fond des poumons se maintient aux environs de 6 p. 100 ; si elle tend à s'élever, la présence d'un excès d'acide produit des effets réflexes conduisant à l'accroissement de l'ampleur et de la fréquence des mouvements respiratoires; si elle tend à baisser au-dessous de 6 p. 100, l'influence excitatrice de l'acide carbonique faiblit et les mouvemenis respiratoires diminuent d'amplitude ou de fréquence, sauf intervention de la volonté. D'autre part, la quantité d'acide carbonique que lesang dégage au fond des alvéoles pulmonaires est en relation directe avec l'activité des combustions qui accompagnent le travail musculaire ; elle est sujette à varier du simple au sextuple, suivant l'intensité du travail fourni par le sujet; le volume d'air passant dans les poumons dans l'unité de temps varie dans les mêmes proportions. Les combustions, qui chargent le sang d'acide carbonique, l'appauvrissent en oxygène; au moment du passage aux alvéoles pulmonaires, le sang se sature à nouveau d'oxygène. Il y a un rapport k peu près constant entre les volumes d'oxygène dissous et d'acide carbonique dégagé. Ce rapport n'est pas exactement l'unité, comme pourrait le faire supposer la formule de combustion : C -f

02

Û CO 2 ,

parce que l'oxygène sert à oxyder non seulement le carbone, mais encore l'hydrogène des composés organiques CO 2 qui participent aux combustions. Le quotient -7^-» dénommé quotient respiratoire, est égala environ 0,85, mais peut se rapprocher davantage de l'unité. C'est par le volume de l'oxygène absorbé, plutôt que

85 par celui de l'acide carbonique dégagé, que l'on définit plus commodément l'intensité des échanges gazeux dans les poumons. Un homme moyen, au repos, fixe environ un tiers de litre d'oxygène par minute ; la consommation d'oxygène atteint 1 litre par minute, s'il se livreà un travail assez actif, et 2 litres en travail intensif. Les phénomènes respiratoires sont nécessairement affectés par les variations dans la composition de l'air inspiré. Il est bien évident que la teneur de l'acide carbonique au fond des poumons, que tend constamment à accroître le gaz dégagé du sang, sera d'autant plus difficile à maintenir au taux de 6 p. 100 que la teneur de l'air inspiré s'approcheradavantage de cette valeur limite ; quand l'air est à 3 ou 4 p. 100 d'acide carbonique, la ventilation pulmonaire doit être accélérée ; si le sujet travaille et dégage d'assez fortes quantités de gaz, la ventilation demeure insuffisante et les troubles physiologiques apparaissent. L'expérimentation, dans les conditions d'emploi des appareils respiratoires, montre qu'il ne faut pas dépasser, pour l'air inspiré, le taux de 2,5p. 100, 3 p. 100 au maximum. Les limites de la teneur en oxygène sont beaucoup plus larges. Il n'y a pas de limite supérieure, et l'on peut sans inconvénient respirer de l'oxygène pur. Mais, si la tension partielle de l'oxygène s'abaisse trop au-dessous de sa valeur normale, la quantité qui se dissout dans le sang devient insuffisante pour les besoins de l'organisme, la faculté de travail diminue et le corps se refroidit; il ne faudrait pas que la teneur s'abaissât au-dessous de 16 p. 100; mais les basses teneurs en oxygène ne se rencontrent, dans les appareils respiratoires, que dans des cas assez particuliers, en sorte que cette limite n'intervient guère dans la détermination des caractéristiques principales des appareils. Presque tous les appareils respiratoires portatifs, acNOTE

SDR

L'APPAREIL

FLEUSS