Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
Page : Image 74
Révision de 25 mars 2015 19:57:21, edited by Anonymes
144
145
LE HAUT FOURNEAU ÉLECTRIQUE
LE HAUT FOURNEAU ELECTRIQUE
Le laitier fortement acide ne permettait pas une purification suffisante en soufre. La basse teneur en carbone de la fonte et la forte proportion de fer dans le laitier ne résultaient que d'une marche exceptionnelle sans aucune préparation antérieure.
du goudron, sur une épaisseur de 15 centimètres environ, avec ou non séparation de la paroi métallique extérieure par un double manteau de briques et de sable diminuant la conductibilité.
Le courant utilisé était du courant alternatif; les mesures donnèrent : Heures de marche Volts (moyenne) Ampères (moyenne) Kilovolts-ampères (moyenne)
a
_J_
18 40 5 .280 243
En admettant cos ? = 0,75 (on ne possédait pas de wattmètre spécial pour ces essais), on arrivait à : Kilowatts moyens Chevaux moyens Fonte produite Fonte produite par cheval-an
182 248 969 kgs. 1.964 -
§ 2. — LlVET. Les expériences de Livet qui furent faites sur une bien plus grande échelle, puisqu'on y traita environ 90 tonnes de minerai, furent effectuées dans des fours ordinaires à ferros, du type Keller, fours doubles à deux cuves de section carrée reliées à leur base par un canal de communication, le tout revêtu de matériaux réfractaires [fig. 2). Dans les premiers essais, on se servit d'un four avec canal évasé au milieu de façon à recueillir le métal fondu au moyen d'un trou de coulée spécial. Le laitier s'évacuait alors des deux cuves par des tuyères appropriées. Une électrode en carbone suspendue pénétrait aux deux tiers dans chacune des cuves; dans la sole, en face de chaque électrode était inséré un bloc de carbone. Le revêtement était constitué par de la dolomie calcinée et
FIG. 2.
— Schéma du four de Livet.
La mise en marche se faisait ainsi : le four était rempli de la charge convenablement dosée, depuis le fond jusqu'aux électrodes abaissées au maximum de leur course; le courant arrivait par une électrode, chauffait une des cuves et était conduit à l'autre par une canalisation extérieure reliant les blocs de carbone ; le métal fondu formait plus tard conducteur dans le canal intermédiaire et prenait progressivement de plus en plus de courant ; on relevait