Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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LE HAUT FOURNEAU ÉLECTRIQUE
LE HAUT FOURNEAU ÉLECTRIQUE
dimensions intérieures : Diamètre maximum du creuset.. . Hauteur — .. — totale de la cuve Diamètre maximum de la cuve. . . — au bas des étalages
2.250 mm. 1.500
—
5.200 — 1.525 — 900 —
Le creuset était muni d'un garnissage en magnésie ; les matières sortant delà cuve formaient un cône d'éboulement, cône qui ne venait pas au contact de la voûte du creuset et faisait avec la verticale un angle de 50 à 55°. Les trois électrodes traversaient la voûte avec interposition de boites à eau .de refroidissement, et venaient affleurer la surface des matières en réaction ; entre leurs trois extrémités, se trouvait la zone de fusion séparée ainsi de la voûte ; on achevait de maintenir cette dernière en bon état au moyen de trois orifices ménagés entre les électrodes, permettant d'insuffler entre la voûte et la cîfarge, une partie des gaz froids du. gueulard. Ces gaz se réchauffaient et emportaient des calories qu'auraient absorbées sans cela les matériaux de la voûte et recédaient ultérieurement leur chaleur aux matières descendant dans la cuve. Les trois électrodes étaient à section carrée de 330 X 330 millimètres. La cuve était indépendante du creuset et supportée par une armature métallique de façon à ce que son poids ne portât pas sur la voûte. Il n'y avait plus de tuyères pour injection d'air de mise en route. Le haut fourneau fut allumé le 7 mai 1909; il resta en marche régulière, à part des incidents de peu d'importance dus à quelques interruptions de courant, jusqu'au 31 juillet. L'allumage se fit de la façon suivante; après séchage de la maçonnerie au feu de bois, quelques charges de charbon de bois et de coke furent introduites dans le creuset ; les électrodes furent enfoncées et
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reçurent le courant qui alluma le combustible ; en même temps on remplissait la cuve de minerai, de calcaire et d'un mélange de coke et de charbon de bois. La proportion de ce dernier fut ensuite progressivement réduite et à la fin de la première semaine les charges se composaient de : 100 kilogrammes de minerai 3 — calcaire calciné 24 — coke.
Plus tard les proportions furent 100, 4-, 22 à 24. Avec cette «arche au coke, le plus grand nombre de charges réalisé par. jour fut de 62; la cuve pouvant en contenir 78, on avait un coefficient de passage de 0,76. Avec le charbon de bois, on put arriver à 80; mais, comme la cuve ne contenait plus alors que 41 charges à cause de la différence de densité, le coefficient passait à 1,95; pour 100 de minerai, on consommait 21 à 28 kilogrammes de charbon de bois. A la mise en marche, le fond du creuset était relativement froid, et le courant se dirigeait surtout vers le col -du fourneau (partie inférieure des étalages), ce qui en éleva fortement la température ainsi que celle de la voûte. La mise en circulation des gaz obvia à cet inconvénient, et la chaleur gagna ensuite normalement le fond du creuset : le refroidissement désiré était effectif. Peu d'incidents se produisirent en service ; par suite d'une avarie à une boite à eau de refroidissement d'une électrode, on dut marcher un certain temps avec deux -électrodes seulement : des arrêts dans la machinerie électrique forcèrent deux fois à relier directement les transformateurs à la canalisation à 60 périodes au lieu de celle à 25. La plus haute densité du courant fut de 9.600 ampères I>ar phase, ce qui donna par centimètre carré d'électrode