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LE HAUT FOURNEAU ÉLECTRIQUE

Ajoutons, pour être plus complet, qu'un four de même système, mais de plus petites dimensions, a été en marche en 1911, également en Norvège, dans les usines de M. Cappelen à Ulefos : il a produit en tout 300 tonnes de fonte. .

CINQUIÈME PARTIE. RÉSULTATS INDUSTRIELS.

§ 1.

— UTILISATION DU COURANT ÉLECTRIQUE.

Les divers chiffres de production de fonte par kilowattan ou cheval-an que nous avons donnés dans le cours de cette étude pour chaque cas particulier de lit de fusion, ne peuvent être considérés comme des chiffres industriels. Ils ne tiennent compte, en effet, que d'une courte période de marche et, de plus, ne font intervenir que la consommation du courant proprement dit d'échauffement du fourneau. Si l 'on veut arriver à des chiffres pratiques industriels, il faut envisager d'une part les périodes, d 'arrèts de l 'appareil producteur causés par les réfections du fourneau autres que les réparations courantes, d 'autre part les consommations accessoires de force pour les monte-charges, broyeurs de minerai, casseurs de fonte, pompes de circulation d 'eau et de gaz, épuration des gaz, moteurs d 'ateliers, etc., qui, le plus souvent, seront actionnés électriquement par le courant même reçu par l 'usine. Pour nous rendre compte de ces diverses influences et voir ce qui peut être réellement envoyé au fourneau du courant primaire reçu par l 'usine, prenons l 'exemple d 'une force annuelle disponible de 3.500 HP (2.545 kilowatts), le tout compté aux bornes d'arrivée aux transformateurs abaisseurs de tension. Le rendement de trans-

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formation pouvant atteindre 97 p. 100, le secondaire donnera 2.470 kilowatts. Tous les appareils accessoires du fourneau, par ce qui résulte des exemples de Trollhàttan ou d'Hagfors, prendront au maximum 70 kilowatts : restent donc déjà seulement en temps normal 2.400 kilowatts utilisables. Comme l'expérience a montré que pour parer aux petits incidents de marche, une marge de 8 p. 100 semble nécessaire entre la puissance normale du four et l'énergie maximum qu'il peut être appelé à absorber, on peut donc dire que la production courante reposera en chiffres ronds sur 2.210 kilowatts envoyés au fourneau. Combien de temps par an pourrons-nous maintenant disposer de ces 2.210 kilowatts ? On doit compter en moyenne chaque année sur un mois de grosses réparations ou réfections (à Trollhàttan, on a eu des chômages relativement plus longs, mais cela tient en partie à la fatigue résultant pour le fourneau de changements continuels dans les lits de fusion) ; cela abaissera encore le degré d'utilisation moyen du courant, et ce fourneau de 2.210 kilowatts fonctionnera comme s'il n'utilisait en moyenne annuelle que 2.030 kilowatts ; on arrive donc finalement à un coefficient d'utilisation du courant primaire à la fusion de 80 p. 100 seulement. Ce coefficient peut être amélioré si on fait servir les gaz du gueulard à la production de la force nécessaire aux appareils accessoires, comme cela se pratique dans les autres hauts fourneaux au bois ou au combustible minéral. On aurait alors utilisation de 2100 kilowatts, ce qui élèverait le coefficient de 80 à 82,5 p. 100. § 2. —

PRODUCTION DE FONTE.

Sur quelle production peut-on maintenant compter dans les périodes de marche courante de l'appareil? Nous aurons à ce sujet pour les lits de fusion ordinaires sué-