Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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en fin d'automne, arrivent les pluies qui accroissent les débits, débits qui se maintiennent ordinairement en hiver. Le maximum a lieu au printemps, en avril et mai. Dans le Nord, la plupart des cours d'eau forment de grands lacs à des altitudes comprises entre 350 et 400 mètres ; les mois d'été sont ceux où les masses d'eau s'écoulant vers la mer atteignent leur volume le plus considérable; dès le mois de septembre, les eaux baissent pour atteindre assez régulièrement leur point bas de mars à avril; la cause de ce faible débit d'hiver tient à la rigueur du climat qui gèle à fond les petits ruisseaux ; le maximum de juillet correspond à la fonte maximum des neiges dans les montagnes. — Les données précédentes s'appliquent plus particulièrement à la partie des fleuves immédiatement au débouché des lacs, situés à l'altitude précitée ; aux autres points du cours des fleuves vers la mer, on peut avoir plusieurs maxima, les uns amenés par la cause précédente du ou des lacs du cours supérieur, l'autre produit par une fonte antérieure des néiges dans les régions inférieures alimentant les cours d'eau. Ainsi sur le Skellefteâ elf, près de Finnforsen, on a un maximum en mai, un autre en juillet, l'un et l'autre respectivement de 420 et 360 mètres cubes par seconde, séparés par un minimum relatif en juin de 150 mètres cubes; à partir de juillet, une descente assez régulière conduit à des basses eaux normales en avril de 40 mètrescubes. Si les fleuves du Sud ont donc ainsi des périodes de basses eaux de trois à quatre mois en été, les fleuves du Nord en ont de beaucoup plus longues, cinq à sept en hiver. Ce désavantage des fleuves du Nord est de grosse importance, et c'est ainsi que certaines stations centrales du Nord ne sont prévues que pour une marche saisonnière de cinq à sept mois, ce qui ne peut évidemment convenir qu'à des industries bien particulières, comme celle du bois par exemple.
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Une enquête faite à partir de 1907, par le Bureau hydrographique suédois, conclut aune puissance réelle suédoise de 10 millions de chevaux pendant six à neuf mois, et de 2.500.000 pendant les basses eaux ; de ces quantités, 75 p. 100 se trouvent dans les régions septentrionales. Mais une partie ne peut être utilisée, à cause d'une régularisation difficile, de dénivellations trop faibles, ou d'autres raisons. Aussi les quantités pratiquement industrielles sont-elles seulement estimées suivant les auteurs entre 3.800.000 et 5.000.000 chevaux après régularisation . De ces ressources considérables, seule une faible partie est actuellement utilisée, encore qu'en ces dernières années de nouvelles et considérables installations aient été faites; tandis qu'en 1908 on ne comptait en effet que 420.000 chevaux empruntés aux cours d'eaux (165.000 actionnant des machines électriques), en fin 1912, le chiffre s'élevait à 700.000, dont près de 460.000 pour des turbines accouplées à des génératrices d'électricité. ' Comment se répartissent à l'heure actuelle les grandes centrales suédoises ? C'est ce que nous allons sommairement indiquer pour montrer la disproportion énorme entre le Sud et le Nord du pays. Jusqu'ici, ily apeu de grandes stations hydro-électriques dans les régions septentrionales suédoises; celles qui, existent se trouvent en général près de la grande voie ferrée de Stockholm à Riksgraensen, ou dans les régions côtières. On peut citer parmi elles celles de Forsse, sur le Faxe-elf, affluent de l'Angerman-elf, de Finnforsen sur le Skellefteâ-elf et de Porjus sur le Luleâ-elf à la sortie du Lulejaure. Cette dernière, station d'État, ne sera mise en service qu'en 1914; elle utilisera une chute deSOmètres, avec un effortmaximum actuel de 50.000 chevaux (quatre turbines de 12.500); la force produite servira surtout it