Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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LA HOUILLE EN HOLLANDE
l'O.-N.-O. dans le nord, mais on rencontre en outre un autre système d'accidents plus ou moins importants orientés sensiblement est-ouest. Parmi les failles principales, il en est d'âges différents, et certaines ont joué au cours de périodes géologiques étendues. Il en résulte, au point de vue de la profondeur à laquelle est le houiller et du recouvrement par les mortsterrains, des différences très importantes dans un même bassin. En dehors de l'effet des failles, l'épaisseur des morts-terrains augmente lorsque l'on avance, dans chaque bassin, vers le nord. Le même fait est bien connu en Westphalie et en Campine. D'une façon générale, les morts-terrains, en Hollande, comprennent des assises quaternaires, tertiaires et crétacées (crétacé supérieur) ; en outre, dans les parties septentrionales du Limbourg-sud et du Peel et dans la Gueldre, le houiller est surmonté par des formations triasiques et permiennes. En confirmation de ces données générales, les bassins houillers de Hollande et des régions contiguës se présentent sous les traits essentiels suivants (voir Pl. VI) : 1. Au nord du massif silurien dit « massif du Brabant » s'étend lé bassin de la Campine belge, dont la limite sud est une ligne O.N.O.-E.S.E. tirée de Lanaeken à Anvers; la limite nord en est inconnue, le houiller se continue sans doute encore dans les Pays-Bas (province du NordBrabant) ; les sondages les plus septentrionaux (Gruitrode, Eelen, Maseyck, Molenbeersel) n'ont pas atteint le houiller ; il n'apparaîtrait sans doute que vers 2.000 mètres de profondeur en ce dernier point (*). Le bassin hollandais du Limbourg-sud est le prolongement vers l'est de la Campine qu'il relie au bassin de la Witrfn, à peu de distance de la frontière hollando-belge r et déjà même en Belgique, se présentent de grandes (*)
STAINIER,
Bulletin Soc. belge de géologie,
1901.
LA HOUILLE EN HOLLANDE
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failles N.N.O.-S.S.E. le long desquelles le houiller s'enfonce par gradins; ce système de failles est d'ailleurs bien connu également en territoire allemand dans le bassin d'Aix-la-Chapelle (failles Miinstergewand, Feldbiss, Sandgevmnd) ; on atteint ainsi la région d'affaissement, fosse profonde, orientée S.E.-N.O., dont la limite sud passe environ par Geilenkirchen (Allemagne), Sittard (Hollande) et Rothem (*) (Belgique). Le bassin du Limbourg-sud appartient tout entier à la zone de failles en gradins qui découpent le gisement en compartiments plus ou moins soulevés ou abaissés les uns par rapport aux autres, mais qui, dans l'ensemble, conduisent à la région profonde de Geilenkirchen. 2. A cette dépression, dont la ligne de plus grande profondeur passe sans doute à l'est de Dilren pour se diriger par Heinsberg (Allemagne) sur Weert (Hollande), succède, au nord de la ligne Linnich- WassenbergRoermond, un nouveau horst reconnu antérieurement par les sondages allemands : horst à'Erkelenz-MyhlElrnpt-Rruggen (profondeur du houiller, 400 à 500 mètres vers la frontière) ; c'est le prolongement de ce horst qui a été trouvé en Hollande et qui constitue le bassin du Peel. Ce horst est suivi d'une nouvelle dépression au milieu de laquelle se trouve la ville de Venlo. 3. Plus loin encore, en poursuivant une coupe S.O.X.E., on arrive au relèvement de la région de Geldern où le houiller productif est à 300 mètres de profondeur environ ; mais bientôt il s'enfonce à nouveau et n'est plus atteint qu'à 1.100 mètres à Goch. Enfin, au delà du Rhin et beaucoup plus loin vers le nord-est, on a trouvé en Gueldre (et en Allemagne) de nouveaux horsts. (*) Le sondage de lîoUiem n'a rencontré le houiller qu'à 1.175 mètres de profondeur, tandis qu'à Stookheim, très voisin cependant, la cote du houiller est 382 mètres.