Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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LA HOUILLE EN HOLLANDE
LA HOUILLE EN HOLLANDE
2° Par le sondage n" 9 (Baarlo) à l'est : houiller à 657 mètres et gisement maigre en profondeur. Entre temps, le sondage n" 3 ( Vlodrop II) (*), situé près de la frontière, mais plus à l'est que le numéro 1, donnait un résultat positif : houiller à 483 mètres, quatre couches de charbon à 18-14 0/0 de matières volatiles. Enfin les sondages n° 11 (America) et n° 14 (Belfeld), qui tous deux ont rencontré le houiller à 904 mètres et 67Q mètres respectivement, ont permis de tracer plus exactement la limite est du horst. Le bassin houiller du Peel s'étend donc approximativement de la frontière au sondage n° 7, soit sur une longueur de 24 kilomètres environ, et en largeur du sondage n° 8 à une ligne passant un peu au delà du numéro 14, soit sur 8 kilomètres. Les chiffres donnés plus haut montrent en outre que la cote du houiller augmente d'une façon générale en allant vers le nord-ouest, parallèlement au grand axe du bassin. 11 n'est pas sans intérêt de signaler que la recherche du gisement en profondeur a été rendue à la fois plus rapide et moins coûteuse par l'exécution de nombreux sondages à faible profondeur, qui ont permis de réduire le nombre des sondages profonds. Le principe de ces recherches est le suivant : de l'étude de la succession des dépôts du diluvium et du tertiaire supérieur, on peut tirer certaines conclusions sur la situation du houiller ; aux points où, sous les dépôts diluviens de la Meuse, on rencontre encore des dépôts fluviatiles plus anciens (pliocènes ou préglaciaires), le sous-sol est fortement affaissé et le houiller à profondeur inaccessible ; aux points, au contraire, où le dépôt diluvien repose directement sur le tertiaire supérieur, l'affaissement a été assez
faible pour que l'on puisse espérer trouver du houiller à profondeur admissible. Cette règle est basée sur les considérations suivantes : les failles du Peel, qui ont pris naissance après le dépôt du houiller, ont souvent continué à jouer jusque dans les périodes géologiques les plus récentes; l'érosion, survenue au temps du diluvium, a enlevé les dépôts fluviatiles plus anciens au droit des régions non affaissées, tandis • que ces dépôts subsistaient intacts dans les zones déjà plus profondes ; d'où, en résumé, un moyen facile de préciser l'étendue probable des Horst, qui importent seuls pour l'exploitation houillère. Ces considérations théoriques, vérifiées après l'exécution des premiers sondages pro' fonds, ont permis de placer avec plus de certitude les sondages de recherche qui ont suivi, les sondages superficiels donnent à l'avance une idée assez exacte de la physionomie du houiller (*).
(*) Le sondage n" 2 n'existe que pour mémoire, ayant été arrêté par suite d'accident sans avoir donné aucun résultat.
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Étude du houiller. — Pour l'étude détaillée de l'allure et de la richesse du horst houiller du Peel, il y a lieu d'utiliser en premier lieu les coupes des sondages positifs >r b a , 6, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 et certaines indications des sondages négatifs 7i os 7 et 8. D'autre part le service d'exploration (**) a réalisé de nombreuses identifications stratigraphiques, souvent avec un degré assez grand de vraisemblance, entre les couches des divers sondages; ces identifications permettent d'avoir dès maintenant une certaine idée de la tectonique pratique du Peel; elles ont pour base la classification en usage pour le bassin vvestphalien, bassin dont le prolongement sur (*) Voir: rapport H. 0. 1908; BHIQUET, la Vallée de la Meuse (Bull. Soc. belge de Géol., 1908) ; D r TESCH , bibliographie à la fin de cette note. C**) L'étude de la flore houillère fournie par les sondages a été faite par le D p W. Jongmans, de Leyde; ses conclusions figurent dans le rapport du K. O. de 1911.