Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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le centre de la Campine, on a constaté au contraire, dans une craie grise grossière, des absorptions de l'eau de curage. Dans le Peel, le tuffeau, de texture analogue, s'est montré également très aquifère et a donné issue à des sources salées (n° 6). Son épaisseur moyenne est do 30 à 40 mètres (n os 6, 10, 11, 13, 15) ; au numéro 9, elle n'est .que de 19 mètres, mais atteint par contre 55 mètres au numéro 5°. Sa base est à 587 mètres au numéro 9, à 630 mètres au numéro 10, à 660 mètres au numéro 13. Les assises de Spiennes et de Nouvelles, formées de marnes et do bancs calcaires avec silex, sont compactes et paraissent étanches, favorables en somme aux fonçages ; les mêmes caractères ont été reconnus en Campine. Le Hervien est formé de marnes plus ou moins gré- . sensés à glauconie, compactes et imperméables. L'épaisseur de ces trois dernières assises varie de 70 a 150 mètres environ; elle augmente sensiblement dans la direction du nord-ouest. Il est à remarquer que, contrairement à ce qui se passe en Campine, les assises sableuses h la base du Hervien n'ont pas été rencontrées dans le Peel. Ce sont [ensables aachéniens qui (d'après MM. M. et P. Habets) ont en Campine une grande importance dans la région de la Meuse, où ils -sont fortement aquifères, tandis qu'ils n'existent pas dans la région ouest de lapro-. vince d'Anvers. A ce point de vue, le Peel paraît donc être dans une situation favorable. Le crétacé surmonte immédiatement le houiller dans toute la partie sudduPeel (sondages n os 6, 10,9, 15, 14, 12), tandis que dans la partie nord le crétacé est suivi d'assises triasigues et dgasiques. Il n'est d'ailleurs pas possible actuellement de tracer avec quelque précision la limite sud de ces dépôts. Elle doit passer au sud du numéro 13 et au nord du numéro 15, à faible distance de celui-ci sans doute.
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Ces terrains rencontrés également dans le nord de la Campine (sondages de Gruitrode, Rothem, Eelen) et du Limbourg hollandais (nos 80 et 81) ont d'ailleurs donné lieu à la même indétermination sur leur allure. Ils sont connus également dans le nord-ouest du bassin westphalien (Wesel, Xanten, Vreden). Le trias (grès bigarré) du Peel est formé de bancs de grès et de conglomérat de couleur foncée avec intercalations d'assises argileuses contenant du gypse et de l'anhydrite (n 05 11 et 13). Le zechstein renferme des grès, mais surtout des calcaires plus ou moins marneux, de couleur foncée également avec intercalations schisteuses ; tous ces terrains sont compacts et secs. Leur épaisseur totale varie de 100 à 200 mètres environ. RÉGION AU SUD-EST DE LA MEUSE. — Ainsi qu'il a été dit, le caractère général distinctif des morts-terrains de cette région est la prédominance des sables sur les argiles. Les terrains sont ici plus inconsistants et plus aquifères que dans la région nord. C'est ainsi qu'au sondage n° 12 les sables miocèmes se sont montrés très aquifères (à 164 mètres) ; dans X oligocène la quantité d'eau, faible à la tête, augmente en profondeur; l'oligocène inférieur, composé uniquement de sables, contient, vers 500 mètres, des couches boulantes et très aquifères. Le miocène (n° 14) s'est montré également très aquifère. Dans ce dernier sondage, le Heersien supérieur seul aété reconnu sec (à 556 mètres de profondeur). Le tuffeau de Maastricht est très aquifère, comme dans la région nord. 11 est à remarquer qu'au numéro 14 les argiles à glauconie de Nouvelles n'existent pas, ou seulement à l'état de débris, et que le Hervien manque totalement; au numéro 12, cette formation se réduit à 6 mètres de calcaire. Le crétacé a donc subi dans cette région une éro-