Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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le procédé le plus indiqué; par contre, pour les couches oligocènes, le fonçage à niveau vide serait très probablement admissible. Dans ces conditions, deux solutions peuvent être mises en présence : 1° Application de la congélation en une passe sur toute la hauteur jusqu'à la base du tuffeau, soit sur 650 mètres environ, les calcaires crétacés sous-jacents, peu fissurés sans doute, pouvant, s'il en était besoin, être cimentés par reprises ; 2° Application de la congélation en deux passes, sur 200 mètres de hauteur d'abord (miocène), puis, en une deuxième passe, sur la hauteur du tuffeau (40 à 50 mètres), l'oligocène intermédiaire étant traversé à niveau vide. L'idée de la congélation par passes pour grandes profondeurs n'est pas nouvelle; elle a fait l'objet du brevet Unger et C'° (Hanovre), puis du brevet Grotenrath et ' Hillenblink (Aix-la-Chapelle) ; mais, à notre connais-* sance, ni l'un ni l'autre des procédés n'a jusqu'ici été appliqué (*)'. Dans le domaine de la réalité, deux fonçages sont à signaler, exécutés par l'ancienne firme Gebhardt et Kœnig(**) : le premier est celui des puits Baldur 1 et //(*'*) (Bergwerks-gesellschaft Trier,) de 6 mètres de diamètre : après avoir creusé par congélation et cuvelé une reprise de 135 mètres, on a exécuté une deuxième reprise congelée jusqu'à 175 mètres dans des marnes sableuses très aquifères ; pour ce faire, une couronne de sondages en fonte fut placée à la base de la première reprise, portant 26 tubulures et autant de tubes-guides pour l'exécution (*) Voir la description de ces procédés dans la Revue universelle des Mines, 4" série, t. V et VII, 1904. (**) Actuellement : « Tiefbau u. Kalteindustne A. G. ». (***) Voir Annales des Mines de Belgique, 1911, p. 384.
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des sondages ultérieurs ; les tubes-guides sont inclinés vers l'extérieur du puits, mais les sondages, sous le poids des tiges et du trépan, reprennent, après quelques mètres, leur verticalité ; il n'y a pas de diminution de diamètre. os Une application semblable a été faite aux puits n 1 et 2 de Hautrage (*) : les puits creusés à niveau vide jusqu'à 270 mètres ont dû traverser au delà, jusque vers 305 mètres, la « meule » aquifère (base du crétacé), formée de graviers plus ou moins gros. Au puits n" 2, la couronne de fonte a été supprimée, les tubes-guides étant simplement noyés dans un massif de béton. Les conditions du Pool sont quelque peu analogues, à cette différence près cependant (et elle n'est pas négligeable) que la passe de congélation succédant à la section creusée à niveau vide se présenterait vers 580 mètres (au lieu de 280!) et que dès lors l'isolement et le guidage des tubes de congélation jusqu'à 580 mètres par les mêmes procédés seraient sans doute beaucoup plus difficiles. En outre, la hauteur de congélation serait quoique peu supérieure. Au résumé, s'il est possible, en se basant sur les expériences antérieures, de concevoir une méthode mixte de fonçage applicable pour le Peel, il faut reconnaître que la congélation par reprises n'a été appliquée en somme que sur une échelle restreinte et que les aléas résultant de son extension à de plus grandes profondeurs seraient sans doute assez considérables. Reste alors l'examen de la seconde solution, congélation en une seule passe sur 650 mètres de hauteur environ. Sans doute la perspective d'appliquer la congélation, sans nécessité absolue, à la traversée de 350 à 400 mètres de terrains intermédiaires n'est pas sans faire naître des regrets ; mais, en tout état de cause, c'est bien à la con-
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Voir Annales des Mines de Belgique, 1911, p. 423, et 1912, p. 38jj.