Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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point d'appui sur l'entretoise de la cage qui limite leur course verticale. L'une des griffes est tombée au fond du puits et n'a pas été retrouvée. L'autre griffe s'est logée entre la face latérale du guide et le coulisseau de la cage; dans cette position, elle s'est comportée comme un coin; le coulisseau, fortement serré contre le guide, y a pénétré, l'a raboté, et ce dispositif providentiel a fait office de frein. La cage s'est arrêtée ainsi sans chocs violents, sans dérailler et sans casser de guides à 390 mètres du jour, après avoir parcouru 55 mètres en chute libre. Au moment de la rupture du câble, le mécanicien venait de fermer le modérateur et se préparait à renverser la marche pour combattre le moment négatif de fin de cordée en comprimant de l'air dans les cylindres. La rupture du câble a eu pour effet d'arrêter la machine en moins d'un quart de tour. Le mécanicien, supposant qu'une prise de griffes intempestive venait de se produire, a serré immédiatement le frein et prévenu le porion de clichage. Ce surveillant est descendu au niveau de 329 mètres par le puits n° 2, puis jusqu'à la cage en utilisant les échelles du puits n° 1. Arrivé en face de la cage, il a pratiqué une ouverture dans le panneau de bois du goyot des échelles, et les ouvriers, qui étaient restés dans la cage ou qui en étaient sortis pour se placer sur des moises du guidage, ont pu gagner les échelles sans difficultés. Aucun ouvrier n'était blessé et le choc avait été assez modéré pour ne pas éteindre la plupart des lampes Marsaut à huile des ouvriers. La rupture initiale du câble a eu lieu à 280 mètres de la cage. Le morceau de câble fixé à la cage, en tombant dans le puits, s'est brisé en trois tronçons : l'un de 110 mètres est resté fixé à la cage et pendait dans le puits; deux tronçons de 80 mètres et de 90 mètres sont tombés au fond du puits et ont été retrouvés encher A êtrés l'un autour des taquets de l'accrochage de
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586 mètres, l'autre autour de ceux de 700 mètres. Au point de rupture initiale à 280 mètres de la cage, les fils du câble présentaient des traces très nettes de corrosions, et leur section était notablement réduite. Les bras du parachute étaient en acier présentant une résistance à la rupture de 52 à 60 kilogrammes par millimètre carré. A l'endroit où ils se sont brisés, leur section mesurait 90 mm X 38 mm . Le porte-à-faux des griffes mesuré entre leur extrémité et le point d'appui des bras sur les entretoises de la cage était de 310 millimètres. Nous dirons de suite, pour ne pas avoir à revenir sur la question du parachute, que la Compagnie des Mines d'Anzin a décidé de remplacer les anciens parachutes de la fosse Renard n° 1 par des appareils plus robustes du type moderne employé dans la plupart de ses autres puits. Constatations faites sur le câble rompu. — Le câble qui s'est rompu le 14 mars 1912 présentait les caractéristiques suivantes : Numéro du câble : 15 R ; Livraison du 15 avril 1909; Longueur du câble neuf : 886 mètres ; Fils d'acier clair n° 15 de 2 mm ,4 de diamètre ; 6 torons de 18 fils, soit 108 fils; Diamètre du câble : 36 millimètres; Poids moyen par mètre courant : 4 k s,368 ; Résistance des fils à la rupture : 170 kilogrammes par millimètre carré ; Résistance totale théorique du câble neuf : 71.850 kilogrammes; Chargement maximum en service à la patte : 5.000 kilogrammes ; Diamètre du tambour : 4 mètres. Diamètre des molettes : 3 mètres.
La largeur du tambour permettait de placer seize tours de câble par rangée; il y avait quatre rangées superposées. Le câble a été posé le 13 mars 1910 sur le tambour