Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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NOTE
SUR
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RUPTURE
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CABLE
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ACIER
Renard n° 1. Dans ses installations neuves de cables ronds en acier, qui sont d'ailleurs faites avec poulie Koepe, la Compagnie des mines d'Anzin emploie des poulies et des molettes de très grand diamètre dont le rapport aux diamètres du câble et des fils est tout à fait satisfaisant. Une seconde cause de fatigue des câbles peut être recherchée dans le passage du câble d'une rangée à la suivante sur le tambour. Quand un câble, en s'enroulant sur le tambour, arrive à la fin d'une rangée, il monte progressivement sur les enroulements de cette rangée en s'encastrant dans l'intervalle triangulaire compris entre la spire précédente et la joue du tambour. Quand le câble se déroule, son arrachement hors de l'encastrement de l'extrémité de la rangée peut abîmer le câble en disloquant quelque peu les torons. Cette dislocation, en desserrant les fils, peut faciliter la pénétration de l'humidité et par suite l'oxydation des fils. A l'appui de cette hypothèse, on peut observer que la région mauvaise du câble 15 R est aux environs du passage de la première à la deuxième rangée, et que la région mauvaise du câble 18R est aux environs du passage de la deuxième à la troisième rangée. Une troisième cause de fatigue peut résider dans les chocs imprimés au câble par les variations du moment moteur de la machine. On remarque à ce point de vue que le câble n° 15R s'est rompu au point qui était sur la molette quand les cages étaient en rechangeage, c'està-dire au point de croisement des cages dans le puits. Quand une cage chargée de matériaux descend, la cage montante étant vide, le mécanicien conduit sa machine de la manière suivante : il démarre en marche directe, le modérateur étant partiellement ouvert; puis il le ferme progressivement et achève de le fermer vers le septième tour. Du huitième au vingt-deuxième tour, le
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modérateur est toujours fermé, et la marche est directe. Ensuite, pour résister au moment négatif, le mécanicien, tout en laissant le modérateur fermé, renverse la marche de manière à comprimer de l'air dans les cylindres. La pression ainsi développée dans les cylindres est sensiblement égale au double de celle qui est enregistrée quand on admet de la vapeur en marche directe. Les impulsions retardatrices causées par la compression de l'air sont donc assez dures et doivent fatiguer le câble passant sur une molette de petit diamètre. Il est vrai que ces impulsions ne se produisent que quelques tours après le rechangeage quand on transporte des matériaux; mais il n'en est plus de même quand on transporte des hommes, car, dans ce cas, le mécanicien ralentit fortement au rechangeage en comprimant de l'air dans les cylindres. On voit donc que la partie du câble qui s'est rompue avait pu subir une fatigue anormale du fait de son passage sur la molette au moment du ralentissement au rechangeage. Cette cause de fatigue, qui a pu jouer un certain rôle dans l'usure du câble n° 15R, parait avoir été sans effet sur le câble n° 18 H, où la partie mauvaise, située entre 400 mètres et 500 mètres de la cage, était à la molette lors du ralentissement de fin de cordée. En résumé, si les chocs imprimés aux câbles par les variations du moment moteur de la machine ont joué un rôle, il faut incriminer le ralentissement au rechangeage pour le câble n° 15R et le ralentissement de fin de cordée pour le câble n° 18R. La principale cause d'usure des câbles n° 15 R et n° 18 R semble avoir été l'oxydation des fils, et les causes énumérées ci-dessus n'ont dû intervenir que pour aggraver en certains points l'altération du câble ou pour faciliter la pénétration de l'humidité et l'oxydation des fils par la dislocation des torons et le desserrage des fils. On peut se demander pourquoi ces causes diverses