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NOTE SUR LA RUPTURE D'UN CABLE EN ACIER

n'ont pas agi de la même manière sur les deux câbles. 11 est possible que, par suite d'irrégularités dans leur confection, dans le serrage initial des fils, ils présentaient dans certaines régions une prédisposition à être influencés par les causes de destruction et de dislocation qui se sont exercées sur eux au cours de leur existence. Il apparaît que ces causes de destruction et de dislocation s'exerçant sur des tronçons de câble prédisposés à en subir l'influence ont préparé le terrain à l'action de l'air chaud et humide du puits, qui a été la cause capitale et la plus évidente de leur affaiblissement. Le puits de Renard n° 1 est humide. Il est retour d'air depuis l'accrochage de 546 mètres jusqu'au jour; des galeries de retour d'air y débouchent aux niveaux de 546 mètres, de 476 mètres et de 376 mètres ; mais entre 546 mètres et 476 mètres, l'air des retours y est fortement dilué dans l'air frais provenant des fuites aux portes séparant les puits n° 1 et n° 2 au niveau de 546 mètres. C'est donc surtout au-dessus du niveau de 476 mètres que l'atmosphère du puits est chaude et humide. Les câbles, constitués par des fils d'acier clair, étaient graissés tous les huit jours environ avec un produit assez iluide à base de résidus de la distillation du pétrole. Bien que la graisse fût appliquée en assez grande quantité sur les câbles, elle ne les protégeait pas de la rouille. On constate, en effet, que la vieille graisse appliquée sur les câbles depuis un certain temps a une couleur rouge brique, tandis que la graisse fraîche a une couleur verdâtre. D'autre part les fils présentaient des corrosions profondes. Il est très curieux de constater que les corrosions des fils sont particulièrement importantes et souvent localisées dans les endroits où se trouvent les accumulations de graisse. La fig . 2 est une coupe du câble avec ses six torons.

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La partie externe (a, b) d'un toron, où la graisse ne tient pas à cause du frottement du câble sur la molette et sur le tambour, est peu corrodée ; la partie intérieure du toron (c,. tf, /), qui est en contact avec l'âme en chanvre goudronnée et où la graisse ne pénètre pas, n'est pas non plus corrodée. Les corrosions sont généralement limitées aux parties marquées de hachures (a, c et b, f), qui constituent les flancs des rigoles externes comprises entre les torons.

FIG.

2. — Coupe d'un câble à 6 torons montrant les corrosions des torons.

Il ne semble pas que ces corrosions soient dues à la graisse, car la graisse neuve, pas plus que la vieille graisse, ne donne une réaction acide. Mais il est probable que la graisse ne préserve pas convenablement le métal de l'action de l'air humide, et l'absence de corrosion aux endroits non graissés peut s'expliquer de la manière suivante. En ce qui concerne la partie (a, 6), elle n'est pas corrodée parce qu'elle est soumise constamment à des frottements sur la molette et sur le tambour qui ém.pêchent la rouille de se propager, tandis que dans les parties [a, c) et (b, /) il ne s'exerce aucun frottement