Annales des Mines (1913, série 11, volume 3)
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s'opposant à la propagation de la rouille. Les points de tangence des torons entre eux (c) et (/) ne se rouillent pas non plus parce qu'ils frottent contre les torons voisins. Enfin, la partie intérieure des torons ne se rouille pas parce que l'âme en chanvre est fortement goudronnée, qu'elle frotte sur les torons, et que le serrage des éléments du câble empêche l'humidité de pénétrer à l'intérieur. D'ailleurs, les âmes en chanvre des câbles ne pourrissent pas. 11 est à remarquer que les fils corrodés subissent avant de se rompre presque autant de pliages que des fils neufs quand on les effectue en des points non corrodés, soit une dizaine de pliages, et qu'ils cassent au bout de un| deux ou trois pliages, quand ces derniers sont pratiqués dans une région corrodée. Cette différence doit tenir moins à une altération du métal qu'à la forme irrégulière de la section des fils corrodés. Renseignements fournis par d'autres câbles. — Il nous a paru intéressant de rechercher si d'autres câbles ronds en acier, employés avec des tambours cylindriques ou cylindroconiques, avaient donné lieu à des constatations analogues à celles qui ont été faites aux fosses Renard et Thiers de la Compagnie des Mines d'Anzin. Nous avons examiné ainsi les conditions de fonctionnement et les résultats de 41 câbles ayant été en service aux Mines d'Anzin, de Rlanzy et d'Aniche. Le tableau suivant résume les principales données recueillies sur ces câbles. Il indique : 1° la nature du métal employé, caractérisé par la résistance du fil par millimètre carré; 2° le rapport du diamètre minimum d'enroulement du câble sur le tambour ou sur la molette et du diamètre du fil, puis du câble; 3° la durée du câble en jours; 4° le travail de la patte du câble évalué en tonnes kilométriques, avec cette observation que pour
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Anzin et Blanzy il s'agit du travail total, y compris celui du transport de la cage et des berlines, tandis que pour Aniche il s'agit seulement du travail utile de remonte du charbon, des terres, de l'eau et des hommes ; 5° la longueur totale des coupages effectués à la patte ; 6° enfin le chiffre le plus élevé et le chiffre le plus faible obtenus dans les divers essais de résistance effectués à la patte pendant que le câble était en service. Les tambours sont cylindriques à Anzin et à Blanzy, cylindroconiques à Aniche. Toutes les installations de la Compagnie d'Anzin sont sur des puits de retour d'air, humides et relativement profonds. Celle de la fosse Ed. Agache est neuve ; celles des fosses Thiers, Renard, Herin et Saint-Mark sont des transformations d'anciennes installations de câbles plats. Tous ces puits de la Compagnie d'Anzin munis de câbles ronds sont des puits d'extraction d'importance secondaire ou des puits de service. Les installations de câbles ronds des Mines de Blanzy et d'Aniche sont sur .des puits d'entrée d'air, humides, généralement moins profonds que ceux de la Compagnie d'Anzin et où le travail d'extraction est plus important. Nous indiquerons les constatations les plus intéressantes qui ont été faites sur les câbles après leur enlèvement, sans revenir sur les câbles des fosses Renard et Thiers dont nous avons déjà parlé. Câble n° 14 R de Renard. — L'essai fait à la patte après 250 jours de service a donné la résistance normale de 54.000 kilogrammes, tandis qu'un essai fait dans une partie fatiguée n'a donné que 38.250 kilogrammes. Câble n° 12 R d' Herin. — Le dernier essai à la patte, effectué après 278 jours a donné 51.620 kilogrammes; un essai à 251 mètres de la cage a donné seulement 22.510 kilogrammes.