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Les graphites sont cristallisés en paillettes très onctueuses au toucher.

BULLETIN.

LES GISEMENTS DE GRAPHITE A MADAGASCAR.

Depuis le commencement de 1909, des découvertes sérieuses de gisements de graphite se sont multipliées sur divers points des hauts plateaux et sur quelques points des côtes Est et Ouest; ce sont, notamment, les gisements dés régions de Tananarive, de Manjakandriana, de Vatomandry, d'Andovoranto, de Maevatanana, de Betafo, d'Antsirabe, d'Ambositra, de Fianarantsoa, de Fort-Carnot et d'Ambalavao dans le Sud. La ligne d'affleurement se continue sur presque toute la longueur de File, du massif d'Ambre jusqu'au voisinage de FortDauphin. Près de 400 bornages ont été effectués à la date du 1 er juillet 1912. Caractéristiques des gisements. — Le graphite est disséminé à l'état de paillettes interstratifiées dans les gneiss et semble occuper la place du mica. Dans le voisinage immédiat des affleurements de graphite, et les suivant parallèlement, se trouve une forte éruption de quartz blancs qui a traversé les assises du gneiss. Celte éruption de quartz semble être en relation directe avec la venue des graphites ; partout où l'on aperçoit les quartz, on. se trouve immédiatement en présence du graphite; partout où les quartz font défaut, les graphites manquent également. Les gisements de graphite affectent la formation en « amas » avec la disposition en « chapelets ». On rencontre des amas graphitifères atteignant 20 à 30 mètres d'épaisseur sur certains points et pouvant donner une puissance réduite de graphite pur variant de 1 à 2 mètres d'épaisseur. Ces amas sont formés de gneiss décomposés par les agents atmosphériques. Les graphites qu'ils contiennent sont assez facilement séparés des détritus gneissiques par un simple lavage à la main. Leur teneur en carbone est alors amenée à 80 p. 100 et même, si le lavage est bien fait, à 85 p. 100.

Production. — Prix de vente. — La production mondiale a dépassé, en 1911, 80.000 tonnes; le prix de vente varie entre 500 et 1.000 francs, suivant teneur en carbone et qualité, sur les principaui; marchés d'Europe : Londres, Anvers, Hambourg, Le Havre. Les principaux pays producteurs sont Ceylan et la Bohême. Madagascar prendra sous peu une bonne place comme pays producteur ; en 1911, il y a. été produit plus de 1.500 tonnes; ce chiffre sera probablement doublé en 1912. Des sociétés industrielles françaises et étrangères se sont déjà intéressées à cette importante question. Des usines sont en construction à Madagascar pour le traitement des graphites; les unes, comme la maison Suberbie, emploient, comme agent de classement,, des ventilateurs mus par l'électricité ; d'autres, comme la Société Franco-Belge et le Syndicat Lyonnais, MM. Louys frères, MM. Cabrol et C ie , se servent de l'eau pour arriver au même résultat. Un élan très sérieux est donné en ce moment, à Madagascar, à ce genre d'industrie. Débouché pour les chemins de fer. — Le chemin de fer existant entre Tananarive et Brickaville et ses prolongements de Brickaville à Tamatave d'une part, et de Tananarive à Antsirabe d'autre part, aideront puissamment au développement de cette industrie.

NOTE SUR LES GISEMENTS DE HOUILLE DE JANAPERA ET D'AMBOHLBATY (Madagascar).

Les gisements de houille de Janapera et d'Ambohibaty ont été découverts récemment au sud-ouest de Madagascar, auprès de Bénénitra, dans la vallée de l'Onilahy, qui se jette dans la mer un peu au sud de Tuléar. Bénénitra se trouve à 125 kilomètres à vol d'oiseau de Tuléar, soit à une distance de cinq à six jours en fîlanjana. Les embarcations légères de l'Onilahy peuvent servir de moyens de transport.