Annales des Mines (1913, série 11, volume 4)
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EXPÉRIENCES SDR L'OXYDATION DE LA HOUILLE
Il convient de faire la part des circonstances qui ont pu avoir un effet systématique sur les chiffres du tableau. Les éléments d'observation me manquent pour comparer leur influence relative sur les résultats. On sait que la houille desséchée est très hygrométrique. 11 est donc possible, qu'entre la cloche de la machine pneumatique et la balance, les prises d'essai contenues dans les capsules aient absorbé des traces d'humidité. Les chiffres de la colonne A seraient ainsi un peu moins élevés que les teneurs réelles. Même remarque pour les chiffres de la colonne E et de la colonne B. On sait aussi que l'absorption de l'eau formée dans l'appareil à analyse élémentaire, n'est pas toujours rigoureuse. Pour cette raison, il est possible que les chiffres de la colonne C ne représentent pas absolument toute l'eau dégagée. Tandis que les dessiccations qui ont fourni les éléments de la colonne B n'ont pas demandé plus de trois quarts d'heure, il a été nécessaire de chauffer la houille, dans le courant d'azote, souvent pendant plus de deux heures, pour terminer les opérations qui ont donné les éléments de la colonne C et de la colonne E. Il n'est donc pas surprenant que les chiffres de la colonne E soient supérieurs à ceux qui ont résulté de simples dessiccations à l'air, si la durée du chauffage favorise, avec' l'entraîne* ment de l'eau de mouillage, la déshydratation de la substance même de la houille. . En somme, pour l'ensemble des charbons étudiés, les chiffres obtenus par dessiccation dans le vide ne diffèrent presque pas des chiffres indiqués par les autres procédés. Mettant h part les houilles d'affleurement de Commentry, et le charbon des Bâches, la différence entre le plus fort et le plus faible- des chiffres relatifs à chaque combustible est, en moyenne, pour 100 , 0,25. Dans les conditions de précision où j'ai opéré, on peut
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dire que ces chiffres se confondent, au point de vue pratique. Pour les houilles oxydées et chargées de matières ulmiques, comme le charbon des Bâches, cet accord n'existe plus. L'indication obtenue, à la suite de la dessiccation dans le vide, est notablement inférieure aux autres indications. On sait que les houilles fortement altérées présentent souvent beaucoup plus d'eau hygroscopique que n'en présentent les mêmes houilles à l'état naturel. Cet excès d'eau est, sans doute, formé en grande partie au détriment de la substance de la houille et y reste fixé, non pas seulement comme eau de mouillage, mais à l'état d'hydrates facilement décomposables par la chaleur. Cette question se rattache à des phénomènes dont je poursuis actuellement l'étude.
H. - EXPÉRIENCES SUR L'ACTION DE L'AIR, AUX BASSES TEMPÉRATURES.
Je me suis proposé de rechercher la composition du dégagement gazeux pouvant résulter de l'action de l'air sur la houille, aux températures inférieures à celles de l'ébullition de l'eau. L'observation de traces possibles de gaz carbonique et d'oxyde de carbone, au sein de l'obus, à la suite de" l'expérience dont j'ai parlé plus haut (page 168), m'a suggéré d'entreprendre ce travail. Je me suis borné à la recherche du gaz carbonique, de 1 oxyde de carbone et de la vapeur d'eau provenant de la déshydrogénation du combustible (*).
(*) Comptes rendus, 6 juin 1910.