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EXPÉRIENCES SUR L'OXYDATION DE LA HOUILLE

brome et de l'acide sulfurique et suivi d'un laveur ordinaire à acide sulfurique ; K est une colonne de potasse chargée d'arrêter les vapeurs de brome ; A est une petite fiole de Durand contenant do l'acide sulfurique chimiquement pur. L'acide sulfurique employé dans ces expériences ne doit pas retenir de traces de composés oxygénés de l'azote. L'acide sulfurique de la petite fiole de Durand doit rester parfaitement incolore, pendant les expériences, témoignant ainsi de l'absence des moindres traces de poussières ; I est un tube de 30 grammes d'anhydride iodique mélangé à du coton de verre ; E est une étuve chauffée à l'aide d'un bec de gaz ou d'une lampe à alcool. Cette étuve, dans le dernier modèle de l'appareil, reçoit de l'huile. On a ainsi la faculté de chauffer jusqu'à 200° l'anhydride iodique, sans déplacer le tube, quand on veut purifier ce corps des traces d'iode et de poussières. Enfin, C est le laveur de Maquenne. A la fin de l'expérience, on verse le contenu. du laveur dans un vase et on procède au titrage. Pour réunir les divers organes ci-dessus décrits, nous avons adopté, en général, des "connexions en verre émerisé et nous avons renoncé à l'emploi du caoutchouc. Nous n'avons fait usage de cet appareil qu'après en avoir contrôlé, à Paris, l'exactitude et la sensibilité. Nous avons notamment recherché les teneurs, en oxyde de carbone, de dilutions déterminées de gaz d'éclairage dans l'air pur et avons comparé les résultats ainsi trouvés aux chiffres fournis par l'analyse volumétrique du même gaz. Les concordances que nous avons constatées nous ont démontré l'efficacité du lavage à l'acide sulfurique brome pour arrêter les carbures non saturés. Les études ont porté sur des prises d'essai, en nombre

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trop restreint, d'air de galeries ou de chantiers d'abatage. Pour chaque expérience, le gazomètre débarrassé de l'entonnoir et du manomètre était rempli d'eau, vidé dans la mine et garni ainsi de l'air qui constituait la prise d'essai. On le montait au laboratoire de la Compagnie du Liévin et l'on procédait à la recherche de l'oxyde de carbone. On commençait par remplir l'ensemble de l'appareil de l'air de la mine, en y faisant passer quelques litres de cet air. Puis, au moment voulu, on comptait exactement 3 litres et on procédait au dosage volumétrique. Pendant l'expérience, l'opérateur portait, de temps en temps, une lampe à alcool à l'extrémité du tube anhydride iodique, afin d'éviter, dans l'ajutage, la condensation d'une petite partie d'iode. On avait eu soin, avant l'essai, de vérifier que le passage de quelques litres d'air pur ne colorait en aucune façon le chloroforme. C'est une précaution qu'il ne faut jamais oublier et qu'il faut prendre avant chaque essai, si l'on veut déterminer, d'une façon incontestable, l'oxfde de carbone à l'aide de l'anhydride iodique. Enfin, pour chacune des neuf prises d'essai, le laboratoire de la mine a bien voulu nous donner la teneur en grisou, suivant l'indicateur Coquillon-Le Chatelier. Le tableau VII réunit les résultats trouvés par M. Denet (*).

(*) Le même appareil a été utilisé pour quelques autres expériences. Dans une petite cave de l'École des Mines contenant un approvisionnement de houille à 30 p. 100 de matières volatiles et 20 p. 100 de cendres, on a constaté 0,006 d'oxyde de carbone. Dans la grande cave de l'École des Mines, près des calorifères, on a trouvé en décembre 19 10, 0,018 d'oxyde de carbone et en janvier, après le percement de fenêtres dans la galerie, 0,007 du même gaz.