Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1913, série 11, volume 4)

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NOTE AD

SUJET D'UNE ENQUETE

SUR LE NYSTAGMDS

au pic dans le premier et aux explosifs dans le second. L'influence de l'éclairage, d'autre part, n'est pas douteuse : l'introduction des lampes de sûreté, d'un pouvoir éclairant relativement faible, dans une mine éclairée jusque-là par des lampes à feu nu, est généralement suivie d'une augmentation de la fréquence des cas de nystagmus parmi les ouvriers. C'est ainsi qu'à la fosse CasimirPérier des mines d'Anzin, M. le Docteur Dransart a constaté que, à la suite de la substitution des lampes de sûreté aux lampes à feu nu, la proportion des ouvriers atteints de nystagmus léger est passée de 5 à 15 p. 100, Il en a été de même aux mines de Béthune, où l'on a relevé, pour les cas de nystagmus grave ayant nécessité un traitement, les proportions annuelles suivantes : Période

Proportion annuelle

1892-1896

0,2 p.

1000

1897-1901

0,3

—

?

1902-1906

0,1

—

1907-191.1

1,3

—3

Cette dernière période, qui montre un accroissemenl de 6,5 pour 100 par l'apport à la moyenne des 15 année; précédentes, coïncide avec la généralisation de l'emploi des lampes de sûreté. Aux mines de Ronchamp, les observations de M. le docteur Corriez indiqueraient une fréquence plus grande du nystagmus chez les ouvriers travaillant dans les grandes couches que chez ceux des couches minces, el il attribue cette différence à ce que l'éclairage est meilleur dans les couches minces, encore que la position de travail y soit plus défavorable ; mais, comme il a été dit pi* haut, les observations n'ont porté que sur une période trop courte et sur un trop petit nombre de cas pourquoi en puisse tirer des conclusions bien certaines. Enfin, dans le même ordre d'idées, le pouvoir absorbant

DANS LES

MINES FRANÇAISES

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considérable du charbon pour les rayons lumineux doit avoir sa part d'influence. Dans le bassin de Meurthe-et-Moselle, on se sert presque exclusivement de lampes à acétylène à grand pouvoir éclairant, et c'est sans doute à ce très bon éclairage, en même temps qu'à l'absence de surmenage pour les muscles de l'œil de l'ouvrier, qui n'a que rarement besoin de lever le regard vers le haut, que doit être attribuée l'immunité signalée.

—

Gravité relative. Sous ses formes bénignes, qui sont de beaucoup les plus fréquentes, le nystagmus passe souvent inaperçu, ainsi qu'il a été dit, de l'ouvrier même qui en est atteint. Il ne peut être question d'intervention médicale et de traitement que pour les formes graves, et les médecins s'accordent à considérer le nystagmus comme étant, en principe, toujours guérissable et, le plus souvent, rapidement guérissable : le traitement par excellence consiste en une interruption du travail au fond, soit avec travail au jour, soit avec repos complet, pendant une ou plusieurs semaines, en moyenne pendant trois à quatre semaines, très rarement pendant plus de trois mois, avec, accessoirement, observation d'un régime fortifiant. Certains médecins ont recommandé en outre, comme leur ayant donné de bons résultats, des applications de courant électrique, l'emploi de lunettes à verres prismatiques, etc.. Les conséquences du nystagmus ne sont, en somme, sérieuses que dans le cas où il se complique soit d'une maladie générale, soit d'une blessure à l'œil ; le chômage risque alors, et surtout dans ce dernier cas, de se prolonger démesurément. Il peut être intéressant d'ajouter qu'il n'a été recueill dans l'enquête aucun témoignage, qu'il n'a été relève aucun fait permettant de penser que le mineur atteint de