Annales des Mines (1913, série 11, volume 4)
Page : Image 134
Révision de 3 mars 2015 14:28:37, edited by Anonymes
260
LA
STATISTIQUE INTERNATIONALE
2°, Mortalité générale. La mortalité générale ayant diminué en Suède depuis de longues années, M. Lindstedt a adopté uue table de mortalité déduite par un procédé graphique d'extrapolation des nombres relatifs aux quatre périodes 1871-1880, 1881-1890, 1891-1900, 1901-1907, fournis par les publications du bureau central de statistique suédois. Cette table lui a paru devoir être applicable de 1911 à 1920. Les nombres indiquent le risque de mortalité pour 1.000 personnes : ils sont donnés séparément pour les hommes et pour les femmes. Les principaux d'entre eui sont résumés dans le tableau suivant : TABLE DE MORTALITÉ
MORTALITE
POUR
GENERALE.
1.000
INDIVIDUS
lio:iimes
80,0 2,7 6,0 5,6 6,6 10,0 17,9 42,0 112,0 258,0
65,0 3,1 5,0 6,0 6,6 8,2 15,0 36,0 103,0 225,0
3° Probabilité d'invalidité. M. Lindstedt a cité, relativement à la probabilité d'invalidité, les nombres des tables de Behm et de Zimmermann, puis ceux qui sont fournis par l'expérience allemamle de 1895-1897, 1900-1902. et 1906-1908. Ces derniers nombres lui avaient été communiqués directement pour les hommes, d'une part, et pour les femmes, d'autre part:
DE
L ASSURANCE
CONTRE L INVALIDITÉ
261
ils sont résumés de cinq en cinq années dans le tableau suivant (*) : TABLE D INVALIDITÉ ALLEMANDE
PROBABILITÉ
années 35 40 45 50 55 00 65 69
(1906-1908V
D'INYALIDITÉ
hommes
femmes
0,0030 0,0040 0,0062 0,0110 0,0206 0,0438 0,0930 0,1420
0,0058 0,0075 0,0103 0,0166 0,0309 0,0680 0,1083 0,1365
Toutefois, M. Lindstedt a faitobserver que ces nombres ne pouvaient pas, sans examen préalable, être appliqués à la population suédoise dont la mortalité était, au moins pour les âges supérieurs à quarante ans, notablement inférieure à celle de la population allemande. Ha, d'autre part, signalé que la probabilité de mort était, pour les femmes, inférieure au risque correspondant pour les hommes, tandis que leur probabilité d'invalidité était supérieure à celle des hommes. De ces considérations il a cru pouvoir conclure que les conditions d'invalidité étaient en Suède plus favorables qu'en Allemagne. Il a donc finalement adopté la table allemande de 1906-1908 qui offrait d'ailleurs l'avantage de distinguer les sexes, ventilation d'autant plus justifiée qu'elle faisait ressortir pour les femmes, aux âges inférieurs à soixante ans, des taux d'invalidité qui surpassaient d'environ 50 p. 100 les taux correspondants pour les hommes.
(*) Ibid., p. 4.