Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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nombreuses cassures en tous sens. Les portes en fer placées le 12 novembre 1908 avaient été détruites. Les accrochages du puits n° 2, tant à l'étage II qu'à l'étage III, étaient complètement éboulés, ainsi que les voies de communication entre les deux puits. Les puits intérieurs s'étaient bien comportés ; toutefois on a constaté que des éboulements s'étaient généralement produits sur deux extrémités des bures. Galeries. — Seul, le travers-bancs Sud de l'étage I et les parties des travers-bancs Sud des étages II et III qui étaient creusées dans les grès avaient résisté. Même dans le stot de protection des puits, des éboulements s'étaient produits dans les galeries jusqu'à 8 mètres de hauteur. On trouva également des éboulements très importants aux bifurcations, ainsi qu'à la traversée^ des failles. La galerie Sud en direction avait souffert aux bifurcations ; dans les autres parties elle était mieux conservée. Dans les plans inclinés, ainsi que dans les voies d'exploitation, le mur avait beaucoup gonflé et, en certains endroits, il touchait le toit de la galerie. Les plans bordés de remblais des deux côtés s'étaient mieux comportés que les plans au charbon. Chantiers. — Les tailles étaient complètement éboulées pour la plupart; cependant on pouvait encore pénétrer dans quelques chantiers de la couche n° 6. Des feux s'étaient déclarés aux étages II et III, tandis qu'on n'en a pas relevé de traces à l'étage I. Ces feux avaient surtout pris naissance à la rencontre des veines par les travers-bancs. A l'étage II, un important feu s'était déclaré à l'endroit où le travers-bancs du puits n° 2 recoupait la couche n° 3 : il s'était propagé jusqu'à 20 mètres de la bifurcation dans les voies en veine et à

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10 mètres dans le travers-bancs. Le revêtement était entièrement consumé. On a constaté les traces d'un autre feu important qui s'était étendu sur 24 mètres de longueur : le boisage n'était pas consumé, mais il présentait une couche carbonisée de 1 millimètre d'épaisseur. En beaucoup d'endroits, on a relevé des indices de passage de flammes : bois carbonisés, vêtements et toiles .d'aérage partiellement brûlés. On n'a rencontré nulle part de gâteaux de coke proprement dits ; mais on a constaté en de nombreux points des perles de coke dont l'accumulation formait des croûtes de quelques millimètres d'épaisseur. A l'étage II, on n'a trouvé de traces de coke que sur quelques bois du revêtement ; cependant on a constaté au voisinage d'une taille un dépôt de coke plus important qui s'étendait sur une dizaine de mètres de longueur. A l'étage III on a trouvé des croûtes de coke dont l'épaisseur atteignait 5 millimètres. Effets de l'explosion. — Les berlines avaient généralement été projetées hors des rails; aux croisements, elles étaient culbutées et amoncelées. Dans le travers-bancs Sud de l'étage II, les berlines avaient beaucoup souffert et les tôles en étaient très détériorées. Les conduites d'arrosage ont généralement été retrouvées en bon état ; toutefois, en certains points des travers-bancs et surtout aux bifurcations, les tuyaux avaient été disjoints. Les tuyaux de caoutchouc employés pour l'arrosage étaient encore fixés pour la plupart aux conduites. Les lampes ont été très endommagées par suite de leur immersion prolongée dans l'eau. Dans certains cas on n'a retrouvé que le pot de la lampe. On n'a constaté aucune trace de fusion des tamis.