Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)
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ATTELAGE AUTOMATIQUE
L'organe mâle est formé d'une pièce massive allongée (2) terminée à l'avant par un bec tourné vers le sol et formant crochet ; l'organe femelle est constitué par deux flasques parallèles réunies à leurs extrémités par une traverse (3) susceptible de se mettre en prise avec le bec du crochet mâle de l'autre wagon; les flasques se prolongent par des joues évasées formant guidage pour la mise en prise dans le sens horizontal, tandis que les plans inclinés qui terminent vers l'extérieur tant le bec mâle que la traverse femelle font guidage dans le sens vertical. Les deux organes mâle et femelle tournent séparément autour de leur axe commun ; mais ils sont ramenés vers des positions parallèles l'une à l'autre au moyen d'un fort ressort à boudin (4). Au moment du rapprochement des véhicules, les deux pièces de chaque appareil s'écartent de cette position sous l'action des pièces opposées de l'autre appareil ; elles y reviennent sous celle du ressort à boudin, lorsque le rapprochement des deux wagons est suffisant, et l'attelage est alors réalisé. Le décrochage s'obtient par la manœuvre d'une palette (5) qui occupe tout l'intervalle entre les deux flasques de l'organe femelle et peut tourner autour du même axe ; le soulèvement de cette palette, qui dégage le crochet mâle de la traverse femelle, est commandé par un levier coudé (6) dont le point fixe est solidaire de la traverse (3) et dont la queue est actionnée par un système de bielles articulées. Deux dispositifs sont prévus pour commander ce système de bielles : l'un est un simple levier à contrepoids et cran d'arrêt; dans l'autre, destiné à réaliser un effort plus considérable, le système de bielles se termine par un petit chariot (7) glissant sur des guides longitudinaux ; entre ces guides, se trouve une longue vis fixe dont l'écrou mobile (8) est muni de griffes à ressort (9) capables
DES WAGONS
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CHEMINS
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de saisir le chariot à l'extrémité de sa course correspondant à la chute de la palette de décrochage et de l'amener à l'extrémité opposée. La rotation de la vis et, par suite, le déplacement de l'écrou et du chariot sont commandés par des volants de manœuvre placés sur chaque face latérale du wagon. Si l'on amène ainsi le chariot près de l'extrémité arrière de sa course (la même opération étant faite sur l'autre wagon), les deux véhicules sont décrochés et peuvent, au cours de manœuvres ultérieures, se rapprocher de nouveau sans s'atteler. Si on achève le mouvement, des butées fixes font lâcher prise aux griffes de l'écrou, et, le chariot redevenu libre ne s'opposant plus à l'effet du poids du système mobile, la palette retombe; l'appareil se trouve alors réarmé pour un nouvel accrochage automatique. La situation, à cet égard, est indiquée à l'extérieur par la position d'un petit disque peint en couleur voyante et manœuvré par un écrou se déplaçant sur une partie filetée de l'axe des volants de manœuvre. La mise en batterie de l'appareil d'accrochage automatique et son effacement pour l'emploi de l'attelage à main sont commandés de l'extérieur au moyen de leviers agissant aux deux extrémités d'un arbre transversal coudé pour recevoir excentriquement l'extrémité d'une chaîne dont la traction soulève les crochets automatiques: le coude de l'arbre forme came pour soulever et libérer aux moments voulus le verrou à contrepoids (1) sur lequel repose par son ergot l'appareil en batterie. L'attelage de sûreté est constitué par deux tiges longitudinales placées de part et d'autre de la barre de traction et dans un œil desquelles passe l'axe transversal de l'appareil principal ; ces tiges traversent des douilles solidaires delà traverse de tête du wagon et se terminent, derrière cette traverse, par des écrous à embase, dont la Tome V, 1914.
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