Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)
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LES GISEMENTS DE CHARBON DU SPITSBERG
En 1910, une première expédition, dirigée par B. Hôgbom (*) et à laquelle prirent part plusieurs ingénieurs des houillères de Scanie, fut équipée par le Jernkontor et rapporta des renseignements très satisfaisants; le 20 mars 191.11isfi&rden Bellsunden Company fut fondée à Stockholm en vue de commencer des recherches systématiques, et éventuellement d'exploiter la houille et les autres richesses minérales du Spitsberg (**). Au cours de l'été 1911, une deuxième expédition conduite par M. B.Hogbomet MM. ElisMossberg et Johnsson, ingénieurs civils des mines, reconnut différents gisements et annexa quatre territoires au nom de Yhfjorden Bellsunden C°. Elle construisit quelques baraquements aux endroits qui lui parurent les plus favorables et rapporta plusieurs projets d'exploitation. Depuis lors, les recherches furent poursuivies en partie dans les concessions déjà tracées, en partie dans de nouvelles régions. Ainsi une nouvelle annexion eut lieu en 1912 et cette année même (1913), M. Johnssona continué l'exploration du culm dans la Klaas-Billen Bay. Les Norvégiens, de leur côté, quoique ne possédant par un organisme industriel aussi puissant que le Jernkontor, créaient plusieurs sociétés de recherches et prospectaient activement les environs de Green-Harbour. Le gouvernement, soucieux de soutenir ses nationaux et de se créer des titres à la possession d'une région éminemment favorable, faisait voter par le Storthing un crédit de 350.000 francs pour l'établissement de la télégraphie sans (*) Le vapeur Vénus avait -été mis à sa disposition par la Bolinder Mechanical C°. La même année, M. Sidenvall, ingénieur civil des mines, venu avec l'excursion du Congrès géologique, visita la région. s (**) Cette société rachetait les droits et propriétés de l'ancienne Isfjorden C°, fondée en 1870.
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fil (20 avril 1911), et procédait en même' temps à l'annexion d'un vaste territoire (*). En dehors de ces efforts véritablement très sérieux, d'autres tentatives moins intéressantes étaient faites par des particuliers ou des groupements peu importants. Avant d'entrer dans quelques détails au sujet de ces diverses entreprises, il est utile d'examiner les conditions assez exceptionnelles dans lesquelles se présente le bassin houiller. Grâce à la situation des couches de charbon actuellement connues, l'exploitation peut être partout pratiquée à liane de coteau. Les frais de premier établissement sont donc assez réduits, et dans tous les cas le transport du charbon depuis le niveau de roulage jusqu'au niveau de la mer peut se faire par câble ou par plan incliné. D'autre part, la température du sous-sol à la profondeur des gisements est en tout temps inférieure à 0°. Il n'y a donc pas d'eaux courantes, et la question de l'exhaure ne se pose pas. La température minima dans les chantiers est égale à la température moyenne de la région, soit environ — 8° sur les rives de l'Isfjord. Aussi, quoique en hiver le thermomètre descende à l'extérieur bien au delà de cette limite, le froid n'est pas un obstacle au travail. Par contre, la longueur, de la' nuit polaire (environ quatre mois), l'isolement du monde extérieur pendant la plus grande partie de l'année et les conditions rigoureuses de la vie sous pareille latitude paraissaient devoir (*) Le poste de T. S. F. construit à Green Harbour, à côté de la station baleinière, communique avec la station de Hammerfest. 11 fut achevé en 1911 et les antennes ont 60 mètres de hauteur. Le service fonctionne toute l'année; le tarif est fixé à 1 franc par mot entre le Spitsberg et la Norvège. Tome V, 1914.
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