Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY

Mais une question importante s'est posée dès le début. Les phénomènes que l'on observe dans la galerie artificielle sont-ils semblables à ceux qui se produisent dans la mine, au moment d'une grande explosion? Les conclusions de la galerie d'essais sont-elles directement applicables à la mine? Ou faut-il faire intervenir un certain coefficient comparatif dans le sens d'une aggravation ou d'une atténuation du danger? Ou même, les lois sontelles assez complexes pour que de simples rapports de .proportionnalité soient impuissants à représenter les différences entre l'expérimentation et la pratique et qu'il faille faire intervenir d'autres considérations, déduites, avec plus ou moins d'exactitude ou de difficultés, dos résultats expérimentaux ? Si l'on pouvait admettre qne l'allure d'une explosion ne dépend que de la composition du mélange combustible rencontré par la flamme, la galerie artificielle suffirait à résoudre tous les problèmes posés. Mais l'expérience et le raisonnement ont montré qu'une telle conception serait très éloignée de la réalité ; d'autres causes importantes agissent sur le développement de l'explosion; certaines peuvent être étudiées directement dans la galerie d'essais, d'autres ne le peuvent pas. On a vu (*) que pour tout une classe de gisements de poussières, non seulement l'allure de la propagation, mais même la possibilité dé propagation indéfinie dépendent des caractéristiques de la cause initiale d'inflammation ; l'étude de cette influence peut se poursuivre assez loin en galerie d'essais, et ce fut l'objet de très nombreuses expériences dont il a été partiellement rendu compte (**). (*) Voir Annales, t"vol. de 1912, p. 452. (**) Note sur des expériences relatives au classement des gisements de poussières. Publication du Comité central des Houillères de France de juillet 1912.

SUR LES

INFLAMMATIONS DE

POUSSIÈRES

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Mais, à égale composition de gisement de poussières et en présence delà même cause initiale, la vitesse de combustion, par suite, l'allure de l'explosion et même la possibilité de propagation diffèrent suivant que la forme de la galerie est plus ou moins favorable à la production de remous; l'un des principaux points mis en évidence par la quatrième série d'essais est précisément l'influence considérable de l'agitation sur le développement de l'explosion. Or, les remous, d'autant plus intenses que la vitesse des chasses d'air poussiéreux est plus grande, dépendent essentiellement de la disposition des obstacles, saillies, irrégularités de parois qui opposent une résistance au mouvement de l'air. On a pu faire une première étude de ces influences en galerie d'essais, et on a vu comment les limites d'aptitude à la propagation variaient suivant que la galerie était à parois lisses ou munie de cadres de boisage; on a également, dans des essais non encore publiés, étudié les diversités d'allure de l'explosion en fonction du degré d'irrégularité des parois. Mais les conclusions de ces études ne s'appliquent, en toute rigueur, qu'il une galerie de même forme et de mêmes dimensions que celle qui a servi aux expériences ; l'écartement de cadres le plus favorable à la production de remous, pour une vitesse d'air donnée, ne varie-t-il pas avec la section de la galerie et dans quelle mesure varie-t-il? On obtient un certain degré d'agitation, qui se traduit par une certaine loi reliant la vitesse de combustion à la vitesse des chasses d'air, lorsqu'on place des cadres formant une certaine saillie sur les parois ; quelle saillie les cadres devraient-ils présenter pour produire le même degré d'agitation, donner la même loi de combustion, si la section de la galerie était différente? Ce sont là des questions qu'il ne paraît pas très aisé de, résoudre par le simple raisonnement, et qui demanderaient en tous cas quelques vérifications expérimentales dans une gale-