Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY

sur les 50 premiers mètres à partir de A et vers les distances 600, 665, 675, 774, 850 à 880, 930 Seule la venue de 774, au passage d'un ancien trou de sonde, a été importante et a donné plusieurs mètres cubes par 24 heures; une rigole conduisait les eaux 10 mètres plus loin dans un puisard. La galerie est ferrée d'un bout à l'autre, mais -les branchements figurés sur le plan ont été déferrés entièrement; de ce fait, leur sol est devenu irrégulier et facile à désagréger; cette circonstance, ainsi que l'humidité de la plupart de ces branchements, n'ont pas permis de les transformer en galeries à poussières charbonneuses. Un treuil à vapeur, établi dans un petit bâtiment devant l'orifice de la descenderie,- sert à la préparation des essais; on a élevé, pour le protéger, un important merIon que traverse en tunnel la voie qui prolonge la descenderie ; le tunnel est bouché par des sacs de scories au moment de l'explosion. Il n'y a pas de ventilateur; en hiver, la ventilation naturelle assure un débit de 3 à 4 mètres cubes par seconde, l'entrée de l'air ayant lieu par 0, la sortie par A et le puits Saint-Paul. A l'époque du dernier essai, la ventilation naturelle était presque nulle. En somme, la galerie de Commentry diffère, sous bien dés rapports, de la galerie de Liévin ; les différences les plus importantes sont, au point de vue expérimental, d'abord la longueur de la galerie, trois à quatre fois plus grande, sa section à peu près double, la nature de son sol argileux ou rocheux ou de ses parois boisées en cadres de mines, puis la présence de quelques ramifications, le voisinage de quelques vides dans de vieux-travaux, enfin et surtout les sinuosités de la galerie qui, notamment en L, M, N, présente trois coudes brusques successifs à 90°. Préparation des essais. — Il a fallu naturellement, à

SUR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIERES

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chaque essai, constituer de toutes pièces le gisement de poussières soumis à l'expérience. Le charbon de Commentry, peu friable, convenait mal ; on a préféré emploverun charbon facile à pulvériser et déjà étudié dans la galerie de Liévin ; on peut limiter à volonté le degré d'inflammabilité de la poussière d'un charbon donné, en ne poussant qu'au tauxvoulula pulvérisation, ou en ajoutant à la poussière charbonneuse des poussières incombustibles en plus ou moins grande proportion ; pour avoir une échelle de réglage suffisamment étendue, on a choisi un charbon donnant des poussières assez inflammables, contenant 30 0/0 de matières volatiles et déjà bien étudié en galerie de Liévin. Après un premier broyage dans le broyeur à boulets de la Station d'Essais et passage pendant cinq minutes seulement au pulvérisateur, ce charbon donne une poussière tenant encore 60 à 70 0/0 de refus au tamis n° 200 avec des grains allant jusqu'à 1 et 2 millimètres ; c'est cette poussière relativement grossière que l'on a été conduit à employer d'une manière générale dans les essais de Commentry, en l'additionnant de quantités plus ou moins grandes de cendres de carneaux de chaudières. Toutefois, vers le point initial de l'explosion, on a fait usage de poussières obtenues par un traitement d'une heure dans le pulvérisateur et ne donnant plus que 5 0/0 de refus au tamis n° 200; on les a au surplus employées sans mélange de matières incombustibles ; elles sont alors très inflammables. Avant chaque essai, la galerie est très soigneusement balayée jusqu'à ce que le sol paraisse net de poussières et de débris; on ne nettoie pas les parois, mais on constate qu'elles ne sont pas poussiéreuses. Les mélanges à expérimenter sont préparés par pesée et brassage prolongé au râteau et à la pelle sur une aire dallée. Ils sont mis en sacs pesés de 65 kilogrammes. Des marques sont faites dans a galerie pour l'espacement des sacs en fonction de