Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTE?

la section, de manière que le poids de poussières rapporté au mètre cube de galerie ait la valeur que l'on s'es^ fixée pour l'essai; les ouvriers sèment la poussière sur le sol, en la répartissant d'une manière uniforme dans l'intervalle des marques. Un peu avant l'essai, on fait des prélèvements de poussières en prenant tout ce qui vient par brossage sur les diverses parties du sol de la galerie, dans l'entrevoie et à droite et à gauche de la voie ; on mélange avec soin et on sépare, par la méthode du fractionnement des tas, l'échantillon qui sera soumis à l'analyse. Comme cause initiale d'inflammation, on a eu recours, en l'absence de grisou, à l'inflammation par un explosif de poussières très inflammables ; on n'a pas voulu courir le risque que les canons employés dans les tirs de la Station d'Essais, canons très résistantset très coûteux, ne restent emprisonnés dans la galerie de Commentry à la suite de graves dégâts; on a eu recours à des moyens de fortune ; on a d'abord foré un ancien arbre de machine d'extraction: mais il y eut rupture après deux tirs à la dynamite : les tirs ultérieurs furent exécutés au moyen d'un bloc d'acier qu'avaient bien voulu nous remettre les usines Saint-Jacques de la Société de Châtillon Commemtry et Neuves-Maisons, masselotte de pièce de gros calibre qui fut forée d'un trou de mine de 60 centimètres de profondeur et de 40 millimètres de diamètre. Le tir électrique a lieu de l'un des postes d'observation au jour ; plusieurs mesures de sécurité sont combinées pour empêcher un tir prématuré, tant qu'il reste du personnel dans la galerie. Appareils de mesure. — On s'est efforcé de tirer des essais de Commentry tous les enseignements possibles ; il eût été désirable de recueillir des mesures assez complètes pour pouvoir dresser des diagrammes analogues à ceux

SDR LES INFLAMMATIONS DE PODSSIÈRES

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qui ont été publiés dans la Quatrième Série d'essais ; de tels diagrammes eussent permis de discuter d'une manière approfondie le développement de l'explosion par application de la théorie des ondes et les lois de combustion ; mais on ne pouvait espérer atteindre ce but qu'au prix d'installations coûteuses et difficiles à réaliser qui ne se justifiaient pas, étant donné le caractère précaire de cette organisation, le temps limité, l'incertitude du succès. On a seulement cherché à multiplier celles des mesures et observations qui pouvaient être préparées par des moyens simples et de réalisation rapide ; on s'est proposé d'obtenir ainsi, non pas des diagrammes complets de l'explosion, mais le plus grand nombre possible de points de repère, donnant l'ordre de grandeur des phénomènes et permettant de les classer par rapport à ceux dont l'étude plus approfondie se poursuit dans la galerie de Liévin. L'exécution de ce programme restreint n'en a pas moins rencontré de sérieuses difficultés et, plusieurs fois, des mesures sur lesquelles on comptait ont fait défaut. Ces défaillances sont en partie attribuables à certaines surprises inévitables en présence de conditions d'essai nouvelles, ainsi qu'à la hâte des préparatifs, car la montée des eaux limitait le temps disponible ; il convenait d'autre part que ces expériences à grande échelle, qui se rapprochent tellement de la réalité et ont une si grande valeur démonstrative, fussent suivies par les personnalités qui ont à discuter et préparer les règlements concernant le danger des poussières, ainsi que par les ingénieurs des mines poussiéreuses qui désirent se rendre compte des dangers contre lesquels ils ont à lutter et des conditions d'application des remèdes préconisés ; les essais auxquels sont conviés des visiteurs doivent être exécutés à jour fixe, et s'il survient à ce moment un dérangement dans un appareil de mesure ou un défaut de transmission dans une ligne électrique, il est impossible d'y