Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)
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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY
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SUR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIÈRES
décroissance momentanée de la pression, puisqueles sondes sont combinées de façon que le retour d'un piston à sa position première s'inscrive, non plus par une interruption d'un instant, mais par une ouverture de courant qui persiste jusqu'à ce qu'une nouvelle élévation de pression ait ramené le piston à sa deuxième position. Les vitesses atteintes par les chasses d'air au cours des explosions sont utiles à connaître, en particulier pour les conditions de fonctionnement des arrêts-barrages. En plusieurs points delà galerie, on enregistre le maximum de vitesse. Un écran est placé en travers du courant. Le mouvement de l'air détermine, de part et d'autre, une différence de pression en fonction de la vitesse. Deux tubes transmettent cette différence de pression à un manomètre en U à mercure, formé de tubes argentés reliés par le bas. Le mercure monte dans la branche correspondant à la plus faible pression, jusqu'à la hauteur maximum, qui reste inscrite par suite de la dissolution de l'argent. D'après les essais de vérification exécutés dans la galerie de Liévin, par comparaison avec un enregistreur plus précis, ces manomètres à maxima donnent, en raison des résistances et inerties, des mesures plutôt trop faibles quand la croissance de la vitesse est très, rapide.
d'air, l'observation, après l'explosion, des fils coupés et des fils intacts donne une fourchette comprenant le maximum de vitesse. De plus, l'instant où chacun des échelons a été franchi est noté au chronographe ; car le petit mouvement de chacun des volets donne lieu, comme pour les sondes, à une brève interruption de courant. Celui-ci, qui passe par le fil de suspension, est coupé quand le fil se rompt; il se rétablit quand le volet, après un léger déplacement, touche la butée qui limite sa course. Les volets sont montés en série pour économiser les li nés. Les volets déclenchés ne reviennent à leur position initiale que quand le courant d'air change de sens. Comme les fils d'arrivée du courant relatifs à ces volets ont été rompus, les périodes de courant inverse sont inscrites au chronographe sous la forme d'une interruption prolongée du courant. Ces appareils, manomètres en Uou volets, mesurentdes différences de pression de part et d'autre d'un obstacle ; il faut en déduire, par le calcul, les vitesses d'air correspondantes. Les lois de la résistance de l'air sont représentées par la formule :
En certains points il est utile, comme pour les pressions, d'avoir la loi de variation de la vitesse en fonction du temps. Un appareil monté sur une poutre placée en travers de la galerie comprend une suite de volets oscillants dont chacun sépare deux cellules, l'une ouverte du côté d'où vient la poussée de l'air, l'autre ouverte à l'opposé. Le volet tend à osciller vers cette dernière cellule, mais est retenu dans son mouvement par un fil taré qui se rompt quand la différence de pression atteint une valeur déterminée. Les fils et les volets étant réglés pour divers échelons de différence de pression, donc de vitesses
où S désigne le poids 'de l'unité de volume d'air, g l'accélération de la pesanteur, S la surface de la plaque interposée dans le courant d'air, V la vitesse de l'air par rapport à la plaque; R est la résultante des pressions exercées sur la plaque et z est un coefficient empirique. Les expériences de M. Eiffel ont donné de bonnes mesures de z et l'on peut prendre z = 0,56 pour des plaques de dimensions comparables à celles dont nous nous sommes servis. Mais il s'agit, en l'espèce, non de pression résultante, mais de différence de pression vers le centre de la plaque ou de l'obstacle (poutre enchâssant l'appareil à voTome V, 1914.
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