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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY

il y a donc là une cause d'erreur qui est spéciale aux conditions expérimentales, et qui peut être évaluée, pourune bonne part au moins, à l'aide des prélèvements effectués avant le tir ; à cette cause doit être attribuée le relèvement de la teneur en cendres constaté à 50 mètres de la zone initiale et qui atteint 5 ou 6 unités en moyenne. Au voisinage de la zone initiale se superpose une autre cause dont l'effet est inverse ; sur 20 mètres de longueur dans la galerie principale et 6 mètres dans le cul-de-sac sont déposées des poussières pures, fines et abondantes. Il y a eu quelque circulation entre la mise en place des poussières et le moment de prélèvement; il en est résulté une certaine transgression des zones au delà de leurs limites primitives et un léger enrichissement en. particules charbonneuses delà partie schisteuse voisine ; en outre, surtout au moment du versement des poussières, le courant d'air entraîne une partie des poussières charbonneuses pures projetées dans la zone initiale et les porte du côté A vers le retour d'air, ou elles se déposent sur les premiers mètres de la zone schisteuse et y font décroître la teneur en cendres. Cette circonstance est l'une des causes permettant d'expliquer pourquoi, dans tous les essais, la propagation, au cours de cette phase initiale, s'est manifestée plus aisément du côté A, c'est-à-dire vers le retour d'air, que du côté O vers l'entrée, tandis qu'à la suite des grandes explosions minières, on observe que les retours d'air sont fréquemment épargnés et que les entrées sont particulièrement éprouvées. Il convient d'examiner d'un peu plus près cette question des relations entre le sens de propagation des explosions de poussières et le sens de la ventilation, car elle a donné lieu à des interprétations variées. A la vérité, lorsqu'on s'en réfère à la théorie des explosions, on ne trouve pas de raison de principe qui puisse

SUR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIERES

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expliquer une sorte de prédilection de la flamme à gagner l'orifice d'entrée d'air, plutôt que celui de sortie ; la question ne se pose pas du tout, en effet, comme pour les feux de mine, où l'élément combustible est fixe, tandis que le courant d'aérage chasse les fumées dans un sens bien déterminé, le sens de la ventilation; ces fumées s'opposent à la combustion des éléments combustibles fixes qu'elles rencontrent sur le passage ; c'est pourquoi le feu ne progresse que vers l'entrée d'air. Dans les explosions de poussières, combustible et comburant font partie d'un même milieu mobile que la flamme sépare en deux régions, les fumées d'un côté et le mélange comburant-combustible de l'autre; la flamme progresse dans ce dernier mélange en laissant ses fumées derrière elle et ce mouvement relatif de progression vers l'air non brûlé a lieu dans tous les cas, quel que soit d'ailleurs le sens du mouvement, par rapport aux parois de la galerie, de l'air poussiéreux non brûlé ; en supposant que ce mouvement soit celui que donne la ventilation, on devra conclure que la flamme progresse avec une vitesse absolue plus grande vers le retour que vers l'entrée, parce que sa vitesse de progression dans le milieu non brûlé (vitesse relative) s'ajoute à la vitesse propre de ce milieu (vitesse d'entraînement) au lieu de s'en retrancher ; en fait, quand la flamme se présente à l'entrée d'une galerie, le courant de ventilation y est déjà profondément modifié parles chasses d'air qui l'ont précédée; ces chasses sont habituellement d'une violence telle qu'auprès d'elles la vitesse du courant d'air initial devient un terme tout àfait négligeable. En somme, la flamme progresse, non dans le courant de ventilation, mais dans les chasses d'air qu'elle projette en quelque sorte en avant d'elle ; ces chasses d'air, dans les coups de poussières francs, divergent du centre de l'explosion ; la vitesse de l'air en avant de la flamme est presque totalement indépendante de la direction et de