Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)
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LES
EXPÉRIENCES DE
COMMENTRY
115 litres. On peut considérer que les 460 litres contenus dans les compartiments extrêmes des deux bacs sont précipités pendant la première ou la deuxième seconde qui suivent le déclenchement. C'est cette réserve qui intervient de la façon la plus active dans le cas d'une explosion violente. On a pensé faire participer dans une certaine mesure à cette action l'eau du compartiment médian du premier bac rencontré par la flamme ; à cet effet, un intervalle de 8 centimètres a été ménagé sous les planches de séparation; l'expérience montre que dans ces conditions la vidange du bac est accomplie en cinq secondes environ. Quoiqu'on n'ait eu aucune raison de prévoir une explosion lente avec les conditions expérimentales adoptées, on a jugé bon de se placer dans des conditions normales d'emploi en préparant le deuxième bac en vue de l'arrêt éventuel d'une flamme tardive. On n'a laissé qu'un intervalle de V m ,5 sous les planches de séparation. L'expérience montre que dans ces conditions, les 420 litres du compartiment médian mettent environ quinze secondes à s'écouler, au débit de 28 litres par seconde en moyenne. Cette eau s'écoule par deux nappes aux deux extrémités du bac, sur toute sa largeur. Cette durée de quinze secondes a été estimée supérieure à celle des explosions lentes ; en l'espèce, comme l'explosion doit être terminée en deux secondes au plus, cette réserve de 420 litres risque de ne jouer presque aucun rôle dans l'arrêt de l'explosion. Finalement on n'a prévu l'utilisation, dans les conditions de l'expérience, que des 460 litres à chute immédiate, ainsi que de 100 et 40 litres environ provenant des compartiments médians ; cela fait au total 560 litres, pour une galerie de 5 mètres carrés de section, soit un peu moins des 120 litres par mètre carré prévus par la circulaire ministérielle de 1911. La réserve pour explosion lente et flamme tardive atteint 740 litres au total, soit
SUR LES INFLAMMATIONS
DE
POUSSIÈRES
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près de 150 litres par mètre carré de section; elle sera très mal utilisée dans les conditions de l'essai ; elle est là, cependant, pour le principe et afin que les nouveaux extincteurs soient essayés tels qu'on les a conçus, en prévision, non d'un cas particulier, mais d'une explosion quelconque. Du côté O, comme nous l'avons dit. on a tenté de déterminer l'arrêt de l'explosion par le seul effet des coudes de la galerie, en maintenant à 40 p. 100 la teneur en cendres du mélange poussiéreux déposé. Mais comme on pouvait douter du succès de cette tentative, il était bon, pour protéger l'orifice, de préparer au delà des coudes d'autres moyens d'arrêt de l'explosion. Onaplacé, 15 mètres après le dernier coude, un réservoir unique semblable à ceux installés du côté A, avec des planches de séparation à 8 centimètres du fond comme pour l'un de ceux-ci; n'ayant qu'un réservoir à y placer et la section delà galerie étant de 4 m2 50, on ne disposait que de 145 litres d'eau par mètre carré de section, dont un peu plus du tiers seulement à chute immédiate. En conséquence, on a maintenu l'arrêt-barrage de cendres de la cote 1010 dans les mêmes conditions que pour les essais antérieurs. Pour donner une valeur démonstrative plus grande à cette expérience, on a supprimé toute détente latérale en deçà des points d'arrêt afin de n'avoir pas à attribuer, pour une part indéterminée, à l'effet de ces détentes, l'arrêt éventuel de l'explosion. On a, d'autre part, apporté plus de soin que de coutume à la préparation du gisement de poussières. De nombreux • visiteurs s'étant déplacés pour assister à l'essai, il ne fallait pas courir le risque d'un raté de propagation, qui eût enlevé à l'expérience la plus grande part de son intérêt. En conséquence le balayage a été particulièrement soigné ; il a été renouvelé juste avant la mise des poussières dans les parties les plus délitables ainsi que dans les régions avoisinant le