Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)
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LES
GAZ RARES
DES
GRISOUS
d'eux avec un corps quelconque, et on n'en connaît aucun composé défini; 2° D'après le rapport - des chaleurs spécifiques à pression constante aux chaleurs spécifiques à volume constant, rapport qui a été déterminé en mesurant la vitesse du son dans ces gaz, leurs molécules. sont formées d'un seul atome ; « 3° Ils présentent des spectres très nets de lignes. Voici leurs principales constantes :
POIDS
POINTS
TEMPÉRA-
PRESSION
du litre TURES normal POIDS d'ébullition critique (en critiques grammes) atomiques SOUS (en atmos(en degrés t = 0° H = 760"™ 760»» cenligr.) phères)
Néon Argon
0,1782 0,9002 1,7809 3 ,708 5,851
3,99 20,2 39,88 82,92 130,2
-
268», 5 -268,0 243» <■- 218 186°, 1 —122,44 151°, 7 rf 62,50 109°, 1 + 16,6
2,3 29 47,996 54,3 58,2
1
D'après les plus récentes déterminations, l'air atmosphérique renferme les proportions suivantes des cinq gaz :
PROPORTIONS
DASB
100
PARTIES
D'AJR
En poids
En volumes
1 29 t)! 001.247 0,000-738 0,000.014.1 0,000.002.66
0,932.36 0,001.81 0,000.54 0,000.004.9 0,000.000.59
Il résulte de nos recherches que lescinqgaz sont présents dans l'atmosphère interne comme dans l'atmosphère externe de la Terre. Ils accompagnent partout l'azote libre dans la Nature, mais toujours en faible proportion. C'est
LES GAZ
RARES DES
GRISOUS
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pour cette raison que, eu égard aux gaz courants (azote, oxygène, anhydride carbonique, etc.), on les désigne généralement sous le nom de gaz rares.
II. — LES GAZ RARES DES SOURCES THERMALES.
■A.
HISTORIQUE.
HÉLIUM ET SUBSTANCES
RADIOACTIVES.
a) Dès la publication des premiers travaux de Lord Rayleigh et Sir W. Ramsay, l'attention des physiciens et des chimistes fut appelée sur les diverses sources gazeuses qu'on rencontre dans la Nature, en vue de la recherche spéciale des nouveaux et si curieux éléments. Un certain nombre de gaz spontanés de sources thermales furent rapidement étudiés (Rayleigh et Ramsay, H. Kayser, Bouchard et Troost, Moureu, A. Kellas et Ramsay, Bouchard et Desgrez, Ramsay et Travers, Bamberger ; Nasini, Anderlini et Salvadori ; Bamberger et Landsiehl, Parmentier et Hurion, Liveing et Dewar, Moissan). Si on y trouvait généralement l'argon, dans maintes de ces sources on ne réussissait pas à caractériser l'hélium ; la présence du néon était reconnue dans une seule source ; quant au krypton et au xénon, on ne les signalait nulle part en dehors de l'air atmosphérique. b) En 1903, Ramsay et Soddy annoncèrent que le radium et son émanation (qui est un véritable gaz radioactif) produisent, spontanément et d'une manière continue, de l'hélium (*). Quelque temps après cette observation des (*) Rappelons brièvement en quai consistent les phénomènes essentiels de la radioactivité. Nous considérerons spécialement le radium, le corps radioactif que nous connaissons le mieux. Le radium est un élément instable, dont l'atome (poids atomique, 22 6,4) se fragmente graduellement. Outre l'hélium (poids atomique, 4),