Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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LES

GAZ RARES DES

LES GAZ RARES DES GRISOUS

GRISOUS

de diverses sources. En combinant les valeurs trouvées avec les compositions centésimales, nous avons obtenu pour chaque source, les débits en chacun des gaz. Il résulte de ces mesures que les débits des diverses sources, tant pour les gaz rares que pour les gaz totaux, peuvent être très différents. Les sources de Luxeuil, d'Ax et de Maizières ont des débits en gaz rares et hélium déjà importants. La source du Lymbe, à BourbonLancy, et la source Carnot, à Santenay, sont remarquables par leurs débits d'hélium (10.020 litres et 17.845 litres d'hélium par an). La source qui dégage le plus . d'argon est celle de Saint-Joseph, à Aliseda (75.477 litres par an), et celle qui a le plus fort débit d'hélium est la source César, à Néris (33.990 litres par an). Les sources de Bourbon-Lancy, Santenay et Néris sont de véritables gisements d'hélium. En ce. qui concerne l'émanation du radium, les quantités en équilibre varient également dans des limites très étendues. La source la plus remarquable est celle de Choussy, à la Bourboule, qui est susceptible de fournir 65.650 microcuries d'émanation, et qui est par conséquent équivalente à 65.650 microgrammes (soit 65,650 milligrammes) de radium. D'autres sources, curieuses aux mêmes points de vue, et peut-être plus riches encore, seront sans doute signalées dans l'avenir. Mais, d'ores et déjà, il est acquis que les sources thermales déversent sans cesse des quantités relativement considérables de gaz rares, et, spécialement, d'hélium et d'émanations radioactives, dans l'atmosphère.

C.

— CONCLUSIONS.

—

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OBSERVATIONS

ET CONSIDÉRATIONS DIVERSES.

Les multiples résultats ou remarques qui ont fait l'objet des paragraphes précédents aboutissent à une conclusion aussi nette que générale : sans parler des gaz courants (azote, anhydride carbonique, etc.), toutes les sources contiennent une série d'autres gaz ; de l'hélium, du néon, de l'argon, du krypton, du xénon et des émanations radioactives, dont elles amènent sans cesse au jour des quantités notables et fort différentes, suivant les sources. Ce fait et la présence des gaz rares et des émanations radioactives dans l'air atmosphérique sont ainsi en parfait accord. Si, d'autre part, on se place au point de vue quantitatif, trois remarques principales s'imposent immédiatement à l'esprit : 1° l'extrême variété de composition des mélanges gazeux des sources, contrastant avec la fixité presque absolue de composition de l'air; 2° l'absence complète ou presque complète de l'oxygène dans la plupart des sources, alors que l'air en contient une proportion notable (un cinquième environ) ; 3° les teneurs souvent énormes des gaz des sources en hélium, tandis que, dans l'air, il n'en existe qu'une très faible proportion (1/200.000 en volume); 4° la richesse considérable en émanation du radium de certaines sources. Pour ne considérer que les gaz rares et les émanations radioactives, conformément à l'objet principal de notre travail, on sait le lien étroit qui rattache l'hélium aux corps radioactifs, et cette relation, ainsi que les débits d'hélium, suggèrent diverses réflexions intéressantes concernant la Physique du Globe et l'Astrophysique. Il arrive enfin, quand on compare certaines données analytiques, qu'on découvre, entre ces éléments chimique-