Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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versés, existait préformé (libre ou occlus), et l'eau, après l'avoir dégagé en désagrégeant les minéraux et les roches, l'a entraîné jusqu'à la surface. Si donc il y a, dans les sources, de l'hélium de formation récente, et même actuelle : de l'hélium jeune, la presque totalité, sans aucun doute, est très ancienne : c'est de l'hélium fossile; et son âge moyen doit être moindre, à la vérité, mais du même ordre que celui des minéraux qui l'ont cédé à la source (millions de siècles?). En résumé, il n'existe aucune uniformité, même approximative, dans les rapports entre la radioactivité et l'hélium des sources : la relation est purement qualitative. Mais elle est générale et absolue : toutes les sources -sont plus ou moins radioactives, toutes aussi contiennent de l'hélium (*). b) Constance de certains rapports numériques. — Théorie astrophysique explicative. — 1. Les teneurs de nos mélanges en chacun des corps gazeux (gaz ordinaires ou gaz rares) que nous avons rencontrés peuvent différer d'une source à une autre dans des limites très étendues. Toutefois, si les valeurs absolues des nombres sont essentiellement variables, on observe, par contre, quelques relations simples quand on compare les proportions de certains éléments deux à deux. Ce sont les résultats de nos dosages de krypton qui nous révélèrent tout l'intérêt que pouvait présenter la considération des rapports mutuels des proportions des gaz rares (**). (*) Dans le mémoire du Journal de Chimie-Physique, t. XI, n° 1, p. 63-154 (1913), diverses autres considérations ont été développées, notamment sur l'hélium de l'atmosphère dans ses rapports avec l'hélium que fournirait lamassederadiumcapablede maintenir constante la chaleur terrestre. (**) CH. MOURBU et A. LEPAPR, Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, 27 mars 1911, 16 octobre 1911.

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Envisageons le rapport, en volumes, du krypton à l'argon dans les sources, et comparons-le au même rapport dans l'air, que nous prendrons pour unité. L'étude de 19 gaz spontanés de sources et 1 gaz volcanique (gaz du Vésuve) nous a donné comme limite inférieure 1,1 et comme limite supérieure 1,8. On voit ainsi que : 1° les limites entre lesquelles varie le rapport krypton-argon dans ces mélanges naturels sont très étroites ; 2° les valeurs du rapport krypton-argon y sont voisines de celles du même rapport dans l'air ; 3° le rapport krypton-argon, dans ces mélanges, se montre toujours supérieur à la valeur qu'il présente dans l'air. Réservant ce dernier point, nous retenons ici un fait essentiel : la constance approximative du rapport kryptonargon dans les mélanges gazeux naturels. On a déjà rencontré, en étudiant les corps radioactifs, plusieurs rapports constants entre les proportions de deux substances déterminées dans des milieux différents (*). Serait-ce que l'argon et le krypton sont issus l'un de l'autre, comme le radium l'est de l'uranium ? Rien, dans l'état actuel du sujet, n'autorise à le supposer, attendu qu'on n'a jamais constaté le moindre indice de radioactivité chez l'un ou l'autre de ces deux gaz. En cherchant ailleurs l'explication, nous avons été conduits au raisonnement suivant : 2. Un caractère fondamental domine toutes les propriétés de l'argon et de ses congénères (gaz rares) ; ces éléments sont chimiquement inertes, en ce sens qu'ils n'ont jamais pu être combinés ni entre eux ni avec aucun autre corps. Une propriété physique de ces mêmes éléments, qui intervient aussi dans notre raisonnement, est la faculté qu'ils possèdent de conserver l'état gazeux entre de très larges limites de température et de pres(*) M.

Urbain a fait une observation analogue pour quelques terres

rares. Tome V, 1914.

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