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sion, et, par suite, de tendre toujours à se répartir uniformément dans tout l'espace offert à leur expansion. Reportons-nous par la pensée, dans l'Histoire de la genèse du système solaire, jusqu'à la nébuleuse génératrice. Tous les corps, éléments libres ou combinaisons, sont à l'état gazeux, et la masse, grâce à d'inévitables tourbillons et brassages, doit être un mélange relativement homogène dans toutes ses parties. Le fragment constitutif de la Terre se détache, et celle-ci comprend bientôt trois régions concentriques : une masse incandescente en fusion, une écorce solide essentiellement hétérogène, et l'atmosphère gazeuse. Les phénomènes géologiques, lents et continus, ou brusques et violents, se poursuivent sans interruption. Au cours de cette incessante évolution de la planète, tous les corps doués d'affinités chimiques ont contracté des combinaisons mutuelles. Seuls les gaz rares, en vertu de leur inertie chimique, sont restés en totalité libres, et, en quelques points ou par quelques mécanismes qu'ils se soient concentrés ou dilués, ils n'ont pu qu'être des témoins indifférents et respectés de tous les bouleversements géologiques qui se sont accomplis et de toutes les métamorphoses dont

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la Matière a été le siège. Considérons spécialement le krypton et l'argon. Il est clair que le rapport entre les proportions de ces deux gaz devait être sensiblement le même, au début, en tous points de la nébuleuse. Si, dans la suite des temps, il est arrivé qu'il se soit altéré localement, des actions physiques ont seules pu en être la cause : occlusion, diffusion, dissolution, etc. , et ce rapport n'a, par conséquent, dû subir, dans les divers points de la Planète, que de faibles modifications. En d'autres termes, le mélange des deux gaz doit, à ce point de vue, se comporter sensiblement comme

noraie et, à la Géologie que les conceptions classiques sur l'Évolution des Mondes. Ayant son point de départ dans la phase astronomique de la Terre, elle est indépendante de toute hypothèse sur la genèse des eaux thermales. 3. Plusieurs conséquences découlent immédiatement de cette manière de voir.: y) Tout d'abord la suivante : Nos cinq éléments étant chimiquement inertes, c'est-à-dire assurés de rester toujours en liberté, et gazeux, c'est-à-dire en perpétuel mouvement dans tous les sens, il doit se retrouver au moins un peu de chacun d'eux dans tous les mélanges gazeux de la Nature. En fait, les nombreuses expériences que nous avons exécutées établissent que, de même qu'ils existent dans l'atmosphère, les cinq corps sont présents dans tous les mélanges de gaz qui se dégagent aux griffons des sources; et nous montrerons plus loin, en outre, qu'ils font aussi partie constitutive des grisous. g) En second lieu, notre raisonnement, relatif aux rapports krypton-argon, doit, sauf raisons spéciales, s'appliquer aussi aux autres gaz rares. En fait, le rapport dans l'air étant, comme ci-dessus, pris pour unité, nous avons trouvé pour les rapports xénon-krypton, dans 17 sources, des valeurs variant de 1,2 à 2,5 ; le même rapport a été trouvé égal à 1,2 dans le gaz volcanique du Vésuve. Malgré que le champ de variation soit ici relativement étendu, on voit que la valeur de chaque rapport oscille, dans des limites assez étroites, autour d'une valeur moyenne, laquelle est, d'ailleurs, voisine de celle qu'il possède dans l'air; et l'impression de constance se dégage nettement de l'examen d'ensemble des nombres que l'expérience a fournis. Nous poursuivons des recherches dans le même ordre d'idées sur le néon.

un gaz unique. Cette théorie, comme on le voit, n'emprunte à l'Astro-

Y) Quant à l'hélium, on n'aperçoit nulle proportionnalité entre ce gaz et aucun autre gaz quelconque. Les