Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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LES GAZ RARES DES GRISOUS LES GAZ RARES DES GRISOUS

Parmi les gaz rares, ces auteurs ne se sont occupés que de l'hélium, dont les teneurs étaient comprises entre 0,009 p. 100 èt 1,84 p. 100 du gaz naturel brut. Le néon, toutefois, a, en outre, été reconnu dans un cas. Dans quelques gaz naturels (Erdgaseri), de provenances diverses (Allemagne, Autriche-Hongrie), qu'Emerich Czakô, postérieurement à nos recherches, a soumis à la même étude, il a trouvé des teneurs en azote brut allant de 0,73 à 46,55 p. 100, et des proportions d'héliumcomprises- entre 0,0014 et 0,38 p. 100 du gaz naturel brut. Certains débits observés présentent un grand intérêt; nous en parlerons plus loin (en B) (*). Antérieurement aux travaux de Czakb, Voiler et Walter avaient déjà dans un des gaz naturels (Neuengamme) étudiés par cet auteur, reconnu la présence de l'argon et de l'hélium (**). Ajoutons enfin, dans le même ordre de faits, que Sir James Dewar a caractérisé le néon dans des gaz de pétrole (*"). 5° On voit, par ce qui précède, que si un grand nombre de gaz naturels riches en gaz combustibles ont été étudiés,, il n'en est pas qui aient fait l'objet de recherches aussi

(*) Zeitschr. f. Anorg. Cliem., LXXX1I (1913), p. 249. (**) Jahrb. d. Hamburg Wiss. Anstalten, XXVIII f!910), Heftô. (***) Annal. Chim. Phys., 8" série, t. III (1904), p. 5 et 12. Observons ici qu'avant la découverte des gaz rares un grand nombre d'autres gaz naturels divers, appartenant aux régions du globe les plus variées avaient fait l'objet, de la part de différents auteurs, d'études généralement sommaires. Il suffira de rappeler ici les analyses classiques que Fouqué et Gorceix publièrent, en 1-869, d'une vingtaine de gaz italiens, où les teneurs en gaz combustible dépassaient généralement 90 p. 100, le reste, hormis l'anhydride carbonique, étant compté comme « azote» [Comptes rendusdesséancesdel'AcadémiedesSciences, LXIX (1869), p. 946]. Cet « azote » n'était certainement pas de l'azote pur, mais de 1' « azote brut » au sens que nous attribuons ù cette expression, c'est-à-dire un mélange d'azote et de gaz rares.

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complètes que nos grisous, dans chacun desquels nous avons reconnu les cinq gaz rares à côté de l'azote et dosé ces divers éléments, sauf le néon. Toutefois, si les recherches effectuées par les auteurs ont été plus ou moins sommaires, nous constatons que les différents et nombreux résultats partiels concordent parfaitement avec ceux que nous avons nous-mêmes obtenus. Et l'on peut en inférer que l'azote et les cinq gaz rares sont présents dans tous les gaz souterrains riches en gaz combustibles. Nous savons, d'autre part (voir notre Introduction, p. 347), que les cinq gaz rares accompagnent constamment l'azote dans tous les gaz de sources thermales. Il est donc logique de considérer le fait comme général pour tous les mélanges gazeux naturels. Cette conclusion se dégagera avec plus de force encore lorsque, poussant plus avant l'examen de nos résultats, nous envisagerons certains rapports numériques (voir ci-dessous, en C). B.

— HÉLIUM DES GRISOUS ET RADIOACTIVITÉ.

Il est établi, par tout ce qui précède, que l'hélium est un des éléments constitutifs de tous les mélanges gazeux naturels. Ce fait est en complet accord avec les prévisions. L'hélium, en effet, se produit dans la désintégration des substances radioactives, et des traces de cellesci se rencontrent en tous lieux dans le sol et le sous-sol. On devait donc y rencontrer partout l'hélium.Ce point étant acquis, diverses considérations trouveront ici leur place. . 1° 11 résulte de nos recherches que les grisous peuvent renfermer des proportions relativement importantes d'hélium (5 dix-millièmes à Mons). Si l'on tient compte des forts débits qu'ils présentent généralement, on s'aperçoit que des quantités considérables d'hélium sont déversées