Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)
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•
LES
GAZ
RARES
DES
GRISODS
LES GAZ RARES
précédemment étudiés. Il nous parait donc légitime d'affirmer que la loi de constance des rapports entre les gaz chimiquement inertes dans les mélanges gazeux naturels s'applique certainement aussi aux grisous (*). b) Nous ne pouvons
cependant pas ne
observer
425
GRISOUS
a) Il résulte de nos déterminations, en ce qui concerne
l'hélium, que son rapport avec l'un quelconque des autres gaz inertes ne présente aucune régularité. Dans le tableau suivant, nous
pas
DES
donnons, à titre d'exemples, les rapports
hélium-argon dans nos grisous, les valeurs de ces rapports
que, malgré le petit nombre de cas étudiés, les variations
quand on prend la
de ces divers rapports se montrent beaucoup plus étendues
rapports hélium-azote en valeurs absolues et calculés également par rapport à l'air.
dans les grisous que dans les gaz thermaux. 11 convient
valeur dans l'air pour unité, et les
de remarquer, en outre, que la plupart des valeurs des rapports ci-dessus sont inférieures aux valeurs moyennes des rapports correspondants pour les gaz thermaux ; et l'on voit, en particulier, combien sont faibles les valeurs de trois des rapports dans 'le grisou
de
He , . ' — (grisou) Ar '
He Ar"
PROVKNANCE
He N
— (air) Ar '
— (grisou)
Lens (0,5; 0,3;
0,7). Nous reviendrons plus loin sur ces divers points. c) Pour ce qui est des mélanges gazeux naturels riches
en gaz combustibles autres que les grisous, nous n'avons
Liévin Anzin Lens Frankenhol/. Mons
0,325 2,095 0,00817 1.280 16,07
606,3 ' 3.909 15,25 2.400 31.095
0.0054 0:0237 0.00021 0,0133 0,1576
790 3.470 30 1.950 23.100
pu, faute de données expérimentales, calculer les rapports que nous venons d'envisager. C"est une lacune que nous nous efforcerons de combler dans la suite.
L'absence lium se
de
toute
constance
est
évidente. L'hé-
sépare ici nettement des autres gaz inertes.
On voit, en outre, que ces rapports sont tous très supéCas de l'hélium. — Variabilité des rapports.
—
Dans ce
rieurs à ce qu'ils sont dans l'air. Le rapport hélium-argon,
qui vient d'être dit sur les rapports mutuels des gaz inertes,
par exemple, dans le cas où il est le moins fort, à Lens,
nous n'avons mis en cause que l'argon,
krypton, le
l'est cependant encore 15,25 fois plus que dans l'air ; et, à
xénon et l'azote, laissant de côté l'hélium et le néon. La
Mons, il l'est 31 .095 fois plus. Nous donnerons ci-dessous
raison
l'explication de l'abs ence de rapports.
en
est, pour le néon,
en ce
le
que
les données
analytiques quantitatives nous font totalement défaut. En
toute régularité dans ces
attendant les résultats expérimentaux indispensables, nous
On remarquera la valeur très élevée du rapport hélium-
présenterons plus loin quelques réflexions à son sujet. Nous
azotedu grisoudeMons ; cette valeur correspondàl3p. 100
sommes en mesure, par contre, de traiter le cas de l'hélium.
d'hélium dans l'azote brut. L'azote brut du grisou de Mons est, à notre connaissance, le plus riche en hélium parmi
(*) Xous tenons à rappeler, à ce sujet, que Schlœsing avait déjà observé que le rapport de Yargon brut (mélange global des gaz rares) à l'azote dans les grisous varie entre des limites peu étendues, et qu'il est quelquefois très voisin de la valeur qu'il présente dans l'air (Annales des Mines, janvier 1891). Ce qui est dit plus loin montrera que la principale cause des écarts était l'hélium, dont les rapports avec les autres gaz inertes ne présentent aucune uniformité.
tous les azotes bruts des mélanges gazeux naturels qui ont été étudiés jusqu'ici (*). (*) Rappelons, à ce propos, que, d'après nos mesures, legaz spontané ™ut de la source Lithium, à Santenay, renferme 10,16 p. 100 d'hélium, «t que le rapporl hélium-azote y est 18.700 fois plus grand que dans l'air.