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vis-à-vis du krypton et du xénon et aussi de l'azotel'hélium se place à part, d'après ce qui précède) sont constants, ce sera la preuve, comme c'est le cas pour l'argon (et aussi pour le krypton, le xénon et l'azote) qu'il ne se produit actuellement de néon dans la Nature ni par analyse [désintégration d'autres atomes (*)] ni par synthèse [fusion d'autres atomes (**)]. Si, au contraire, on constate la variabilité des rapports, il faudra en conclure qu'il y a actuellement formation de néon, dans la Nature, par l'un ou l'autre de ces deux processus (***). D.

— CONCLUSIONS.

•1° Il est impossible, en considérant dans leur ensemble les nombreux faits relatifs kY azote brut (azote -f- gaz rares) qui ont été rapportés dans ce Mémoire, de ne pas apercevoir l'étroite analogie de composition qui s'en dégage entre l'azote brut des grisous ou autres mélanges naturels riches en gaz combustibles, d'une part, et celui des gaz thermaux, d'autre part. Partout l'azote brut a la même composition qualitative : azote, hélium, néon, argon, krypton, xénon. Partout la proportion d'azote est largement prédominante ; partout également les deux gaz rares les plus abondants sont l'argon et l'hélium, devant lesquels le krypton et le xénon sont toujours, et le néon

(*) Voir les réflexions qui ont été présentées à ce sujet dans le mémoire du Journal de Chimie-Physique, t. XI (1913), p. 149. (**) Nos expériences nous permettent d'affirmer qu'il y a, dans tous les mélanges gazeux naturels que nous avons eu l'occasion d'étudier jusqu'à ce jour, des proportions très faibles de néon, et que, de plus, ces proportions y sont généralement négligeables devant celles de l'hélium. Nous pouvons donc prévoir, pour le moins, que si les rapports du néon avec l'argon (ou avec le krypton, le xénon ou l'azote) se montrent variables, ils ne peuvent l'être qu'entre des limites beaucoup moins étendues que dans le cas de l'hélium. (***) Nous nous bornerons à mentionner ici, pour mémoire, les expériences si suggestives qui se poursuivent à ce double point de vue •dans le laboratoire de Sir William Ratnsay.

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presque toujours, négligeables. Partout encore, nous trouvons que les rapports krypton-argon sont voisins les uns des autres, ainsi que les rapports xénon-argon et xénon-krypton, et aussi ceux de chacun de ces gaz avec l'azote. Dans les diverses catégories de mélanges gazeux, enfin, nous constatons la même irrégularité dans les rapports entre l'hélium, d'un côté, et, de l'autre, l'azote, l'argon, le krypton et le xénon (*), contrastant manifestement avec la fixité des rapports mutuels de ces derniers éléments. -, » Une telle ressemblance ne peut se comprendre que si tous ces azotes bruts ont une origine commune. Considérons, en effet, pour fixer les idées, l'azote brut des grisous et celui des gaz thermaux. Si ces deux azotes bruts avaient une origine différente, la similitude dans la composition qualitative pourrait, à la grande rigueur, se concevoir ; mais comment s'expliquerait-on la constance dés rapports mutuels entre l'azote, l'argon, le krypton et le xénon dans tous les mélanges ?I1 faut donc que l'origine des azotes bruts soit commune. 2° Une conséquence de cette manière de voir est que l'azote des grisous ne peut provenir de la houille. S'il en était ainsi, en effet, la houille devrait être la source de tous les azotes bruts, puisque les azotes bruts doivent avoir nécessairement tous la même origine; et l'azote, avec les gaz rares, dont il resterait à trouver la provenance, devrait donc passer des houilles grisouteuses dans les sources thermales. Or cela est inadmissible, attendu que les terrains houillers ne constituent qu'une minime fraction de l'écorce terrestre, et qu'il y a des sources thermales dans toutes les contrées, houillères eu non. L'azote du grisou n'est donc pas issu de la houille. C'est de l'azote minéral, qui, sans aucun doute (*) Nous rappelons que les données quantitatives précises nous manquent en ce qui concerne le néon.