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Annales des Mines (1914, série 11, volume 5)

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EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES DE THERMOSIPHONS

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EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES DE THERMOSIPHONS

dessus des chaudières. Une colonne descendante de retour d'eau, qui se ramifiait pour traverser les radiateurs Vase- d'expansion

Radiateur Colonne montante d'eau chaude

Colonne descendante Radiateur

4' eau

froids

Radiateur Récipient de chauffaje ie l'eau les douches

J » Eau chaude

I Cnandié re |

|Cnauiiéne[

MU

Eau fcoid.e FIG.

1. — Schéma du chauffage par l'eau chaude des bureaux de la Société d'électricité de Saint-Denis.

placés dans les bureaux, réunissait le vase d'expansion à la partie inférieure des chaudières. Une dérivation, située auprès des chaudières entre la colonne montante d'eau

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chaude et la colonne de retour d'eau, traversait un réservoir où elle chauffait l'eau nécessaire aux bains-douches. On ne prélevait pas d'eau chaude sur les canalisations du thermosiphon, et c'était toujours le même liquide qui circulait dans le système. Des robinets 1, 2, 3, 4, placés auprès des chaudières sur les conduites de départ et de retour d'eau, permettaient d'isoler l'une des deux chaudières pour ne marcher qu'avec l'autre sans déperditions de chaleur dans la chaudière arrêtée, ou pour faire des réparations à l'une des chaudières sans arrêter le chauffage. Des robinets 5, 7, 8, permettaient de supprimer le chauffage des bureaux ou celui de l'eau des bains-douches. Quant au robinet 6, placé sur la colonne montante d'eau chaude, il ne devait être fermé qu'en cas d'arrêt des deux chaudières. Cette installation avait été mise en marche pour la première fois, le 2 mars 1908. Le 26 mars, on avait éteint le foyer de la chaudière n° 1, afin de modifier son régulatour de tirage; on avait fermé les robinets 1, 3 pour isoler cette chaudière, et continuer à assurer le chauffage avec la chaudière n° 2. Le 27 mars, le chauffage des bureaux étant insuffisant, on avait remis en marche la chaudière n° 1 , vers six heures et demie du soir, en oubliant de rouvrir ses robinets d'isolement 1 et 3. Vers dix heures et demie du soir, le chauffeur, descendu dans la cave pour recharger les foyers, s'est aperçu qu'il y avait des fuites d'eau et de vapeur aux raccords des tubulures de la chaudière n° 1 ; il allait quitter la cave pour prévenir ses chefs quand la chaudière a fait explosion. Le chauffeur, gravement brûlé, est mort le 3 avril. La chaudière, projetée en l'air, a défoncé le plafond de la cave en arrachant et tordant un fer à x de 10 centimètres de hauteur; elle est tombée dans le vestibule du rez-dechaussée où les dégâts ont été importants. L'explosion a consisté dans une déchirure de la soudure