Annales des Mines (1914, série 11, volume 6)
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L'ÉTABLISSEMENT DES SERREMENTS ET DE LA PLATE-CUVE Ayant permis l'abandon définitif de la fosse n° 1 DES MINES DE HOUILLE DE COURRIÈRES (l'AS-UE-CALAIS) Par M. GUERRE, Ingénieur en Chef aux mines de Courrières.
I. Historique. — Abandonnée en 1885 en tant qu'extraction, la fosse n° 1 fut ensuite utilisée pour aérer partiellement les fosses 7 et 8 concurremment avec leurs « goyots » ou compartiments d'aérage. Le doublement des fosses 8 et 9 ayant fait suite aux prescriptions administratives de 1906 interdisant l'emploi des goyots, la ventilation du numéro 7 fut alors assurée par les puits n os 1 et 9 bis. En raison de la position excentrique de la fosse n° 1 par rapport à la fosse numéro 7 (Pl. I), cette combinaison, qui donnait une solution immédiate au problème de l'aérage de cellé-ci, no put être maintenue. L'orifice équivalent se ressentait, en effet, de la longueur des voies d'accès au numéro 1, et le niveau de celles-ci, correspondant à d'anciens étages de la mine, en rendait l'entretien très difficile. Cette situation ne pouvait, d'ailleurs, que s'aggraver avec le développement en profondeur des travaux du numéro 7, d'autant que la proximité du calcaire carboni-
fère ne nous permettait pas d'envisager l'approfondissement simultané du n° 1 . Le creusement du numéro 7 bis fut alors décidé, et sa mise en service, en 1910, assura l'autonomie de l'aérage des travaux de la fosse numéro 7. Dès ce moment la fosse numéro 1 devenait inutile et son abandon s'imposait pour éviter les dépenses d'entretien et d'épuisement auxquelles nous aurions été conduit en la maintenant ouverte. II. Travaux de la fosse n° 1. — Pour se rendre compte de la nécessité des ouvrages très importants dont nous allons parler, il convient d'examiner quelle était la situation des travaux delà fosse n° 1 (Pl. II). Celle-ci — d'un diamètre de 3 m ,50 — avait été creusée jusqu'à la profondeur de 266 m ,75 où elle rencontra, entre cette cote et le niveau 250,05, une veine irrégulière de 0 m ,60 et une passée de 0 m , 30 ayant une teneur en matières volatiles comprise entre 6 et 8 p. 100. Un burè B de reconnaissance, partant de la bowette 250,05 et prolongé jusqu'à 298 m , 50, donna d'abondants dégagements de grisou et une venue d'eau appréciable. La fosse n° 1 communiquait par sa bowette nord 184 avec la fosse n° 8 ; elle était reliée aux travaux de la fosse n° 7, d'une part, par sa bowette sud au même niveau ; d'autre part, par une bowette au tourtia. A défaut d'analyses d'eau, la venue signalée ci-dessus, la présence de quantités appréciables de grisou à faible profondeur et le peu de matières volatiles contenues dans le charbon recoupé à la base du puits firent craindre un rapprochement du calcaire carbonifère qui doit, d'ailleurs, s'élever progressivement vers l'Est, au Mord de la faille fteumaux ou faille centrale. C'est la raison pour laquelle les recherches en profondeur ne furent pas continuées ; c'est également l'une de