Annales des Mines (1914, série 11, volume 6)
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NOTE
SUR
L'ÉTABLISSEMENT DES
SERREMENTS
tait cette particularité de devoir être installée dans les dièves en raison de la présence d'anciens travaux à la cote du tourtia. Nous avions d'abord songé à constituer ce serrement par un bouchon tronconique en béton de ciment, procédé qui fut employé à Ronchamp, en 1884, pour isoler le puits Sainte-Pauline, mais nous y avons renoncé pour la raison suivante : Le serrement de Ronchamp, établi à la profondeur de 203 m ,30", se trouvait dans le terrain houiller dont la dureté permettait de faire intervenir dans le calcul le frottement et l'appui sur, les parois des matériaux employés. . Nous n'avons pas admis qu'il puisse en être ainsi dans les dièves, et nous avons adopté le principe d'une voûte hémisphérique. Nous avions, d'ailleurs, pour appuyer notre choix, une référence intéressante provenant de la fosse n° 4 de la Compagnie des Mines de Béthune. Ouverte en 1865, cette fosse avait été abandonnée en 1877, après établissement dans les dièves et à la profondeur de 107 mètres d'une plate-cuve hémisphérique, travail qui fut suivi d'un décuvellement complet du puits. La reprise de cette fosse, en 1898, permit de constater que la plate-cuve avait parfaitement résisté et avait conservé toute son étanchéité. La fosse n° 1 devant être complètement remblayée audessus de la plate-cuve, nous avons déterminé les dimensions de celle-ci, en tenant compte qu'elle serait chargée de terres mouillées. Nous sommes arrivés ainsi aux chiffres suivants : Rayon à l'intrados. — à l'extrados Épaisseur
L m ,75 l m ,40
ET DE
LA
PLATE-CUVE
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La base de cette voûte a été placée à 10 mètres audessous du cuvelage, c'est-à-dire à la cote 92,35. La planche V donne l'ensemble du dispositif de la platecuve que nous avons exécutée. A la clef se trouve un tube en fonte, à nervures, qui a servi à évacuer directement les eaux dans les remblais inférieurs pendant l'achèvement de la plate-cuve et qui nous aurait permis de passer le tuyau d'aspiration d'une pompe pour assurer l'exhaure, dans le cas où l'eau se serait accumulée sur les remblais complètement imbibés. Il a été utilisé également, après achèvement de la maçonnerie, pour couler du sable au-dessous de celle-ci en vue de combler le plus possible le vide compris entre elle et les remblais. La question de l'exhaure, non seulement pendant la" préparation de l'emplacement de la voûte, mais aussi pendant la maçonnerie, nous avait particulièrement préoccupés, car il fallait éviter le plus possible de laisser couler ou séjourner de l'eau sur les dièves pour en empêcher la désagrégation. La solution présentait quelques difficultés étant donné les pertes assez importantes du cuvelage et le temps qu'il était nécessaire de prévoir pour l'exécution de l'emplacement des naissances de la voûte qui exigeait le creusement d'une excavation de 3 m ,90 de hauteur et de l m ,40 de largeur sur toute la périphérie du puits. Voici comment nous avons opéré {fig. 5 et 6) : Après nous être assurés de la solidité de la maçonnerie sur la hauteur de l'excavation à faire, nous l'avons ouverte aux deux extrémités d'un diamètre et nous nous sommes engagés de l m ,40 dans le terrain. Nous avons ensuite enlevé celui-ci derrière la maçonnerie en tournant autour du puits suivant les flèches /. Le travail a été conduit en deux tranches, l'une (su-