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COMMISSION

DES

RECHERCHES

SUR LE GRISOU

Nous n'avons, en aucune occasion, constaté, à l 'usage, quelque variation de sensibilité ; il est vrai que nous n 'avons étudié que pendant un temps assez limité chacun des types successifs qui nous furent présentés ; les frag-_ ments de mousse de platine employés comme allumeurs de gaz perdent à la longue leurs propriétés catalytiques ; mais ils travaillent beaucoup plus fréquemment et d'une manière beaucoup plus active que ne le fera jamais un toximètre. Quoi qu'il en soit, il est bon de pouvoir tarer l'appareil par des moyens plus simples que ceux, plus précis, dont disposait la station d'essais de Liévin. L'inventeur a établi 'un appareil de tarage constitué par une caisse Titrée dans laquelle est suspendu le toximètre et où l'on peut introduire un nombre connu de centimètres cubes d'hydrogène (environ 5 centimètres cubes pour obtenir ùne teneur de 0,1 p. 100), ce gaz est préparé par réaction d'eau acidulée sur le zinc, dans un tube gradué fixé sur la caisse. Cet appareil de tarage a été expérimenté au laboratoire de la Station d'essais et a donné de bons résultats. Effet des variations de température. — Les variations de température sont susceptibles d'affecter le toximètre, ainsi qu'il a été expliqué. Il y a deux sortes d'effets : l'effet temporaire, au moment d'une variation brusque de température, par suite d'une inégale vitesse d'échauffement des ampoules; l'effet permanent, ou déréglage du zéro par suite d'inégalité dans les tensions de vapeur. L'effet temporaire est diminué, non complètement supprimé, par le» dispositif de compensation que constituent les bâtonnets de matière inerte disposés sur la seconde ampoule comme le sont les bâtonnets de platine sur la première. En air pur, trois toximètres à compensation •passent brusquement d'une atmosphère à 20° en une atmosphère à 10° centigrades, ou inversement; on observe;

RAPPORT

SUR LE TOXIMÈTRE

GUASCO

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une dénivellation passagère, dont le maximum est atteint au cours de la première ou des deux premières minutes ; le retour à la position d'équilibre survient vers la quatrième ou cinquième minute ; l'amplitude maximum du mouvement, sur l'une des branches, fut de 1 à 5 millimètres suivant les appareils. On renouvelle l'expérience par variations brusques de 20 à 10, puis de 10 à 35°; effet du -même ordre ; passant de 20 à 55°, puis de 45 à 20° le défaut de compensation est plus accentué ; on a, dans un cas, un déplacement de 8 millimètres vers la quatrième minute, avec retour à l'équilibre vers la dixième minute. L'effet permanent, avec des appareils où le liquide est de l'eau colorée, est très faible aux températures usuelles: 2 ou 3 millimètres au maximum; or le défaut de mobilité du liquide dans le tube capillaire donne des écarts qui sont presque de cet ordre de grandeur. Toutefois, en passant de 20 à 45°, l'un des appareils a eu son zéro décalé de 6 millimètres (soit 12 millimètres de différence de niveau). Donc, pour un échauffement aussi prononcé, il convient d'opérer le réglage du zéro. Nous avons vérifié le bon fonctionnement du dispositif permettant le réglage du zéro. En air pur, la question ne se posait pas ; mais en air chargé de gaz combustible on doit remettre le couvercle ; on suppose alors que la capacité qui entoure les ampoules est pratiquement étanche, que le gaz combustible se consume rapidement et qu'ensuite, après quelques minutes, l'équilibre de température est revenu ; c'est à ce moment qu'on ouvre les ampoules pour rétablir l'égalité de pression et ramener le liquide au zéro. Nous avons vérifié qu'une fois le couvercle remis, la combustion de l'oxyde de carbone et de l'hydrogène restant dans la capacité close se faisait très rapidement, et que l'équilibre de température entre les ampoules était de nouveau atteint au bout de huit minutes pour 0,3 p. 100 de CO et de cinq minutes pour 0,1 p. 100.