Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 6)

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COMMISSION

DES

RECHERCHES

SUR LE

GRISOU

Nous nous sommes demandé si en gaz très chauds, ■comme au voisinage du barrage de sortie d'un feu de mine, la présence de. la vapeur d'eau ne risquait pas de fausser les indications du toximètre. Les appareils étaient sus- I pendus dans une étuve chauffée à des températures qui g ont varié de 50 à 80° ; on a fait passer un courant d'air tenant 0,3 p. 100 d'oxyde de carbone et on y soufflait en même temps de la vapeur d'eau ; il y avait une importante ■condensation sur les appareils ; les indications furent moins régulières qu'aux températures ordinaires, mais, après correction du déréglage du zéro, on observa des dénivellations dues à l'oxyde de carbone et du même ordre de I grandeur qu'à froid. Sécurité dans les mélanges explosifs. — Les mélanges explosifs de grisou et d'air échauffent à peine la masse I catalytique; il ne saurait y avoir, de ce fait, aucun risque d'inflammation. Les fumées d'une explosion ou d'un feu tiennent en outre de l'oxyde de carbone, de l'hydrogène et des hydrocarbures ; il s'}' trouve, d'autre part, de l'acide carbonique ; les teneurs en oxyde de carbone et hydrogène sont évidemment plus faibles que dans le gaz d'éclairage, puisqu'il se trouve dans ces fumées environ 80 p. 100 d'azote et quelques unités d'acide carbonique alors que le gaz d'éclairage est presque uniquement composé d'éléments combustibles, dont près de la moitié d'hydrogène. Nous avons donc réalisé des essais relativement sévères, par rapport aux conditions d'emploi, en plaçant des toximètres ou des fragments de leur substance catalytique dans des mélanges explosifs de gaz d'éclairage et d'air. Les essais ont été faits en plaçant les morceaux de la substance catalytique dans le fond d'un flacon de deux litres fermé par un bouchon percé de deux trous, où pas-, saient deux tubes de verre, l'un plongeant jusqu'au fond^

RAPPORT

SUR

LE

TOXIMETRE

GUASCO

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du flacon, par où arrivait le mélange explosif, l'autre, affleurant au bouchon, servant au départ du gaz. On a fait passer chaque fois 15 litres du mélange explosif en deux minutes, ce qui réalisait l'incandescence vive de la substance réagissante. L'inflammation du mélange gazeux n'a pu être obtenue. Il a été impossible d'allumer un bec Bunsen avec la substance. Dans les allumeurs automatiques pour becs de gaz, il est nécessaire de disposer de petits filaments de platine grâce auxquels l'inflammation d.u gaz peut être obtenue. Enfin les deux derniers modèles de toximètres ont été placés dans l'appareil d'essai des lampes de la Station d'essais ; le premier type a été essayé avec ou sans papier d'amiante sur les toiles métalliques, le second type avec couvercle enlevé ; on a progressivement accru la teneur en gaz jusqu'à 18 p. 100; la vitesse du courant était de 6 mètres par seconde ; les bâtonnets ont été portés au rouge vif, mais il n'y a pas eu d'inflammation, même à l'intérieur des toiles de tamis. Les bâtonnets- enflamment les mélanges d'hydrogène et d'air, qui ne sauraient se rencontrer dans les exploitations minières. CONCLUSIONS. Le toximètre Guasco paraît pouvoir rendre des services dans les exploitations minières, comme indicateur de la présence de petites quantités d'oxyde de carbone. Il est plus sensible que les petits animaux ; il est vrai qu'il est également sensible à l'hydrogène ; mais l'hydrogène n'existe généralement qu'à une teneur notablement moindre que l'oxyde de carbone dans les fumées d'une explosion ; l'erreur risque d'être plus notable dans les