Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1914, série 11, volume 6)

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NOTE SUR TROIS EXPLOSIONS DE COLLECTEURS SOUDÉS

de l'une ou l'autre partie ait subi aucun arrachement. On I distinguait encore, sur la tranche du fond, les traces du travail mécanique de préparation du biseau. L'aspect des surfaces était tel que l'on s'est demandé s'il y avait eu une soudure quelconque et si, pendant les quatre ans et demi de service du générateur, le fond n'avait pas été tenu en place uniquement par un léger rabattement que présentait la tôle de la virole à son extrémité, liaison précaire dont avait eu raison la répétition des efforts exercés par la pression intérieure. L'autre extrémité du collecteur a été découpée et examinée. La soudure y a paru bien faite. On y a taillé deux éprouvettes de 8 mm X 10 millimètres de section et I 30 millimètres de longueur, l'une à cheval sur la sou-# dure, l'autre en dehors, dans le métal du fond, et ces éprouvettes ont été ployées à la presse. Celle prélevée en dehors de la soudure s'est repliée à bloc sur elle^ même sans rupture ; l'autre, comprenant la soudure, s'est rompue sous un angle de 20°. A la suite de cet accident, la Compagnie exploitante du réseau dë tramways soumit tous ses générateurs Purrey à un renouvellement d'épreuve hydraulique. .De plus, elle chercha à se rendre compte de l'état des jonctions des fonds avec les corps cylindriques des collecteurs au moyen de deux procédés : 1° martelage de la. surface extérieure le long de la ligne circulaire de jonc- , tion pendant l'épreuve Irydraulique ; 2° examen macrographique de cette même surface extérieure, en trois, points de la périphérie, après légère attaque du métal par un réactif. Ces procédés ne décelèrent rien. Explosion au dépôt d'Ivry. — Au bout d'un an, le 4 mars 1913, l'accident se répéta, et cette fois il y eut deux morts.

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Une automotrice se. trouvait en stationnement sur une voie du dépôt, à Ivry, et achevait ses préparatifs de départ, lorsque le fond, côté gauche, du collecteur supérieur de la chaudière fut projeté, détruisant l'auvent qui forme abri à l'avant du véhicule. Une tôle du tablier, en s'abattant, tua le machiniste, occupé dans l'entrevoie à nettoyer le cendrier. Un autre ouvrier, qui descendait de la plate-forme d'une voiture sur la voie contiguë, fut blessé mortellement. La chaudière avait été éprouvée chez le constructeur le 7 janvier 1907. Elle était donc tout à fait contemporaine de celle ayant donné lieu au premier accident et il est supposable que les deux collecteurs appartenaient à une même série de fabrication.

FIG .

3. — Coupe méridienne de l'extrémité de la virole après départ du fond (accident du 4 mars 1913). — Gr. nat.

Les constatations faites après l'explosion ont montré que, de même que dans l'autre cas, la soudure était nulle, ou peu s'en faut. La séparation, s'est faite par disjonction et le fond a dû se détacher sur tout le pourtour simultanément, car la projection a eu lieu dans la direction même de l'axe du collecteur. . La fig. 3 montre comment était orientée la surface de jonction : sa conicité, ouverte vers l'extérieur, était propice au décollement de la soudure et il n'y avait, à l'ex-