Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1852, série 5, volume 1, partie administrative)

CIRCULAIRES.

peur, et qui sont clos ou susceptibles d'être fermés par des robinets. Il peut y avoir des cas où l'épreuve faite seulement à la pression double soit suffisante : par exemple pour des chaudières à double fond dans lesquelles l'espace occupé par la vapeur est très-petit, et lorsque, d'ailleurs, ces chaudières sont bien établies , et qu'il est reconnu qu'eu égard à leur disposition une déchirure du métal, si elle avait lieu, n'aurait que des conséquences peu graves. Mais cette épreuve à la pression double ne doit être qu'une exception. En thèse générale, tout récipient où la vapeur ne s'échappe pas librement dans l'atmosphère doit, comme les machines et chaudières à vapeur ordinaires, être éprouvé sous une pression triple de la pression effective maximum qui peut exister dans son intérieur, et qui est limitée soit par la charge des soupapes du générateur de vapeur, soit par celle de la soupape adaptée au récipietlt mêhie. En ce qui concerne les cylindres sécheurs en particulier, l'épreuve à la pression triple est là communément d'autant plus nécessaire, que ces sortes de cylindres ont des fonds plats qui offrent beaucoup moins de résistance que des parois cylindriques, et qu'il importe par conséquent de s'assurer, par un essai convenable, qu'ils sont solidement confectionnés. Il en est de même des appareils appelés retours d'eau, et d'une multitude d'autres usités dans les arts, dont la rupture pourrait causer de sérieux accidents. Én résumé donc, on doit éprouver à la pression triple les divers récipients où la vapeur n'est pas à échappement parfaitement libre; et ce n'est que dans des cas tout à fait exceptionnels, où MM. les ingénieurs auraient positivement reconnu qu'il ne peut en résulter aucun inconvénient, que l'épreuve pourra être réduite à la pression double. MM. les ingénieurs devront d'ailleurs, lorsqu'ils proposeront d'accorder cette tolérance, en indiquer explicitement les motifs dans le rapport qu'ils auront à faire sur la demande. Je n'ai sans doute pas besoin de rappeler, monsieur le préfet, que les arrêtés d'autorisation que vous prendrez devront, dans chaque cas, être soumis à l'approbation de l'administration centrale, conformément à l'article 67 précité de l'ordonnance du 32 mai i8û3 et à la circulaire du 3o janvier i845.

CIRCULAIRES.

Je vous prie de m'accuser réception de la présente, dont je transmets ampliation à MM. les ingénieurs. Recevez, monsieur le préfet, l'assurance de ma considération la plus distinguée. Le minisire des travaux publics, P. MÀGNE.

A M. le préfet d

Paris, le 7 janvier 1852.

Monsieur le rpréfet, au nombre des produits de l'industrie Renseignements . , relatifs minérale en France, le sel marin tient une très-grande place; à la production aussi l'administration des mines a-t-elle eu le soin de recueillir du 6el en France' et de publier jusqu'ici les renseignements relatifs à la production du sel, comme elle le fait pour les combustibles minéraux, pour le fer et les autres métaux élaborés sur le territoire national. Ces renseignements ont été réunis exactement jusques et y compris i848;mais à partir de cette dernière année ils n'ont pas été fournis par MM. les ingénieurs des mines : il inlporte de combler cette lacune, et j'ai l'honneur, en conséquence, de vous adresser ci-joints et en double exemplaire, pour les deux années 18Z19 et i85o, des modèles d'états que MM. les ingénieurs auront à remplir, chacun pour ce qui le concerne. Je vous prie de vouloir bien leur faire parvenir ces états pour qu'ils aient à y consigner les documents qu'ils ont dû recueillir dans leurs tournées de i85o et i85i; vous voudrez bien me renvoyer ensuite l'un des exemplaires, en y ajoutant telles observations que vous jugerez utiles ; le second exemplaire est destiné à rester comme minute dans les archives de votre département. Veuillez m'accuser réception de la présente circulaire dont j'adresse ampliation à MM. les ingénieurs des mines. Recevez, monsieur le préfet, l'assurance de ma considération la plus distinguée. Le ministre des travaux publics, P. MAGNE.