Annales des Mines (1860, série 5, volume 9, partie administrative)
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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
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SUR LES MINES,
Enfin un chemin de fer éventuellement concédé d'Alais à Brioude devra, si la concession en devient définitive, permettre un jour aux houilles du Gard de venir sur les marchés de l'Auvergne et du Cantal faire concurrence aux houilles d'autres origines. Mais si, à l'aide des voies de communication qui précèdent, les charbons d'Alais peuvent être conduits dans toutes les directions possibles, il faut bien reconnaître que de certains côtés au moins ils ne peuvent y arriver qu'après des détours plus ou moins considérables qui les chargent de frais inutiles. Aussi les ingénieurs indiquent-ils la possibilité d'obtenir une diminution de parcours par l'établissement de nouvelles lignes de fer, et ils signalent en outre comme utiles deux embranchements de 18 kilomètres de longueur qui desserviraient quelques mines importantes aujourd'hui sans débouchés, et dont ils évaluent la dépense à environ 6 millions. Ces embranchements devront, comme je l'ai dit déjà en parlant des mines du Nord, être exécutés directement par les concessionnaires de mines qui y sont spécialement intéressés ; mais, quant à des voies de fer nouvelles qui rentreraient dans la classe des grandes voies de communication d'intérêt général, je dois faire remarquer ici que des lignes de cette importance doivent être envisagées non-seulement au point de vue d'un intérêt spécial, mais au point de vue de tous les intérêts publics ou privés qu'ils peuvent affecter : il faut donc, avant de les adopter même en principe, que l'étude en ait été faite de manière à permettre d'en approuver le tracé et la dépense, et qu'elles aient été soumises ensuite à des enquêtes régulières dans lesquelles tous les intérêts puissent se faire entendre. Le bassin du Creuzot et de Blanzy, dont les produits se sont élevés en 1857 à 5.800.000 quintaux métriques, est traversé dans presque toute son étendue par l'une des grandes lignes navigables de l'empire, le canal du Centre, qui le met, d'un côté, en communication avec la Saône et le Rhône, d'un autre côté, avec la Loire et toutes les voies navigables qui s'y rattachent. Avant peu d'années et grâce aux mesures récemment prises par le Gouvernement de Votre Majesté, le bassin de Blanzy sera desservi par un chemin de fer concédé définitivement à la compagnie de Paris à la Méditerranée, et qui doit le relier directement d'une part à Nevers et Moulins, d'autre part à Châlon-sur-Saône.
On ne voit pas qu'il y ait pour le moment d'autre débouché à ouvrir à ce bassin : quelques travaux d'amélioration sur le canal du Centre, aujourd'hui en cours d'exécution, et l'achèvement le plus rapide possible du chemin de fer de Nevers à Châlon, paraissent devoir suffire à tous ses besoins pendant de longues années. Le bassin de Commentry, l'un des plus riches du territoire, est à même d'expédier dès à présent ses produits par diverses voies de communication perfectionnées. Les mines de ce bassin sont à 16 kilomètres à peine du canal de Berry, avec lequel elles sont reliées par un chemin de fer aboutissant à Montluçon: là elles peuvent, en suivant les diverses branches du canal, se porter soit vers Nevers, soit vers Bourges et Tours ; là aussi elles trouvent le chemin de fer de Montluçon à Moulins, aujourd'hui terminé, et qui, par son prolongement sur Bourges en cours d'exécution, les mettra en communication avec tout le réseau des voies de fer du nord et de l'ouest de la France. Deux systèmes de voies nouvelles toutefois sont indiqués par les ingénieurs comme propres à favoriser l'écoulement des houilles du bassin de Commentry. L'une de ces voies serait un chemin de fer de Montluçon à la Souterraine ou à Limoges. Ce chemin est compris dans les concessions éventuelles faites à la compagnie d'Orléans, et cette concession sera certainement rendue définitive dans les délais légaux : la compagnie en a fait faire l'étude ; le projet résultant de cette étude sera avant peu soumis aux enquêtes publiques, et je me préoccuperai de la possibilité d'assurer une prompte exécution de cette ligne. L'autre voie consisterait dans l'exécution d'un chemin de fer, plus ou moins direct, qui relierait la partie inférieure du bassin de la Loire, à partir de Tours, par exemple, au bassin de Commentry, en passant par Montluçon et se prolongeant ensuite jusqu'à la grande ligne de Clermont. Deux combinaisons principales pourraient réaliser cette jonction : en premier lieu, le chemin de Tours à Vierzon déjà éventuellement concédé, qui de Vierzon se prolongerait ensuite par le chemin de Vierzon à Bourges, exploité depuis longtemps, et celui de Bourges à Montluçon, eu cours d'exécution ; en second lieu, un chemin de Tours à Montluçon par Châteauroux et la Châtre, qui suivrait la vallée de l'Indre sur une grande partie de son cours. Les avant-projets de l'une et de l'autre de ces directions LOIS ET DÉCRETS,
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