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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

de Mulhouse et de la partie du département du Haut-Rhin voisine de cette ville, n'a pu, pendant très-longtemps, expédier ses charbons que par des routes de terre ; plus tard ces routes se sont raccordées soit au canal du Rhône au Rhin, soit au chemin de fer de Mulhouse à Thann, mais aujourd'hui la situation du bassin de Ronchamp est devenue beaucoup plus favorable : le chemin de fer de Paris à Mulhouse le traverse directement et lui permettra désormais d'envoyer ses produits sur le marché de cette dernière ville dans des conditions de plus facile concurrence contre les charbons de Sarrebruck. Le bassin de Saint-Éloi, situé à l'extrémité septentrionale du département du Puy-de-Dôme, et qui produit actuellement Zi5o,ooo quintaux métriques environ, n'a, dans l'état actuel des choses, d'autres débouchés que la Limagne pour la plus forte part, et Montluçon pour le surplus ; il n'a que des routes de terre pour exporter ses charbons, et aussi, pour en développer l'exploitation, les concessionnaires ont-ils dû songer à établir un embranchement qui relierait leurs mines au réseau des chemins de fer du centre de la France, et dont la dépense est évaluée à 5 ou U millions. Cet embranchement deviendrait, d'ailleurs, inutile dans le cas où un des chemins de fer à grande section, dont l'étude se poursuit en ce moment dans le centre de la France, viendrait à être exécuté. Enfin le bassin de Vouvant et Chatonney, situé dans les départements des Deux-Sèvres et de la Vendée, qui ne produit, malgré sa richesse en charbon, qu'un peu plus de Z100.000 quintaux métriques de houille par année, manque complètement de voies économiques de transport : les ingénieurs font remarquer qu'on pourrait dès à présent développer ce bassin en ouvrant un bon chemin qui mettrait les mines en communication d'un côté avec la route de Fontenay à la Châtaigneraie, de l'autre avec la route de Niort à Bressuire. Ils font observer, en outre, que le chemin de fer d'Angers à Niort, éventuellement concédé à la compagnie d'Orléans, pourra être très-utile au bassin de Vouvant, surtout si on détermine le tracé de manière à le bien desservir ; je ne manquerai pas d'inviter les ingénieurs qui seront chargés de l'étude du chemin de fer d'Angers â Niort, à prendre en grande considération les observations ci-dessus, et j'y donnerai moi-même une sérieuse attention lorsque j'aurai à soumettre à Votre Majesté des propositions sur le tracé dudit chemin.

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SUR LES MINES.

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Le chemin de terre qui, provisoirement, devrait être donné u bassin de Vouvant, aurait Zio kilomètres de longueur, et on en évalue la dépense â Zioo.ooo francs : j'aurai soin d'en signaler l'urgence à M. le ministre de l'intérieur. m J'ai dit, dans la première partie de ce rapport, qu'indépendamment des bassins qui précèdent, et qu'on peut considérer çomme étant en voie d'exploitation commerciale, il y en avait deux, celui d'Ahun et celui de la Sarre française, qui ne produisaient pour ainsi dire rien encore aujourd'hui, mais qui, du jour où des débouchés leur seraient donnés, devraient, à raison de la qualité de leurs charbons, prendre une place utile dans la consommation générale. i Le bassin d'Ahun, situé dans le département de la Creuse, a pour principal débouché la ville de Limoges; mais, pour arriver à cette ville, les charbons de ce bassin, avant d'atteindre le chemin de fer du Centre, entre la Souterraine et Limoges, doivent parcourir 65 kilomètres sur des routes de terre trèsaccidentées. Cette situation paraît devoir s'améliorer dans un avenir prochain. Les concessions éventuelles faites à la compagnie d'Orléans comprennent, comme je l'ai dit déjà, un chemin de fer de Limoges à Montluçon, et, d'après les études que la compagnie vient de faire, elle paraît devoir s'arrêter à Un tracé qui passerait à proximité du bassin d'Ahun. Ces études youtêtre prochainement soumises aux enquêtes publiques, et, Si le résultat de ces enquêtes leur est favorable, il est permis d'espérer que le bassin d'Ahun se trouvera, dans un petit nombre d'années, en possession d'un débouché éminemment favorable à son développement. | Quant au bassin de la Sarre française, les produits de ce bassin doivent se trouver en concurrence avec les houilles provenant du bassin prussien de Sarrebruck ; les nombreuses concessions instituées en France depuis quelques années ne sont encore que dans la période d'expérimentation, mais il faut dès à présent s'occuper de leur préparer les voies par lesquelles leurs charbons pourront pénétrer dans l'intérieur du pays. Deux voies ont été indiquées dans ce but : l'une, un «anal latéral à la Sarre, qui, en se rattachant au canal de la Marne au Rhin, offrira aux houilles françaises comme aux houilles prussiennes une voie économique tout à la fois sur l'Alsace et sur les départements de la Marne et de la HauteMarne; l'autre, un chemin de fer de C.okeren à Ockange et de