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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

2.7&2.000 tonneaux : c'est I.5Î4 navires et 236.000 tonneaux de plus que pendant les onze premiers mois de 1861. 11 faut toutefois reconnaître que le commerce des sucres fait ombre à ce tableau, et que là il y a un certain malaise. Nous avons cherché à en expliquer les causes dans le cours de cet exposé. Si, par des circonstances accidentelles et en dehors de notre action, nous avons à déplorer des souffrances trop réelles chez les ouvriers qui manufacturent le coton, nous avons aussi à constater de nouveaux succès pour notre industrie en général. Une exposition universelle a été ouverte cette année à Londres. Placée sous le haut patronage de S. A. I. le prince Napoléon, la commission instituée pour ce concours a fait appel aux fabricants français. Cet appel a été entendu, et 5.4g5 exposants sont entrés dans la lice, où ils ont soutenu le rang que nous avions conquis dans les Expositions universelles de i85i et de i855. Les médailles décernées parla commission royale de Londres et qui, pour nos nationaux, ont été au nombre de 1.629, ainsi Que ^es mentions honorables qui ont atteint le chiffre de 1.060, attestent une fois de plus la vitalité de l'industrie française. Dans peu de jours, une solennité réunira de nouveau les exposants français, et le Gouvernement décernera aux plus méritants la juste recompense de leurs efforts. Les expositions universelles ont un caractère d'utilité que l'on ne peut méconnaître. Outre qu'elles mettent tous les peuples en contact plus immédiat, et créent par cela même des relations plus intimes et plus suivies , lés grandes exhibitions permettent d'apprécier les progrès réalisés et donnent à chacun la possibilité d'améliorer ses moyens de production. Sous ce rapport, l'Exposition de 1862 aura fourni plus d'un enseignement utile. Sans aucun doute, la France possède un sentiment artistique qui se reflète sur la généralité de ses produits, et pour les objets qui demandent du goût, elle a encore une avance marquée sur ses concurrents. Cependant, sur ce point, de grands progrès ont été faits chez les autres peuples, et notamment en Angleterre. Le prince Albert, dont la mémoire est justement vénérée, proclamait le jour delà clôture de l'Exposition dé i85i «que le plus grand bienfait dont on puisse doter l'industrie, c'est de donner, par le développement de l'art, un goût plus pur et plus exercé aux producteurs et aux consommateurs. » A partir de ce jour, les Anglais se sont mis à l'œuvre, les écoles publiques de dessin, qui n'étaient qu'au nombre de 19 en i852, s'élèvent aujourd'hui à 90, sans compter plus de 270 écoles pri-

SUR LES MINES.

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vées. Le nombre des élèves qui, dans le principe, ne dépassait pas 3.000, atteint aujourd'hui près de 92.000 Ces faits sont consignés dans les rapports des jurés français ; ils ont appelé l'attention du Gouvernement de l'Empereur, qui veut conserver à la France la prééminence qui lui appartient dans toutes les œuvres d'art et de goût, et qu'elle doit aux créations de ses habiles ouvriers. Ce but ne peut être sûrement atteint que par le développement de l'éducation artistique et professionnelle, et le département de l'agriculture, du commerce et des travaux publics s'attachera à réaliser ce progrès par tous les moyens qui sont à sa disposition. Les réformes accomplies dans la législation du pays, soit à titre général, soit par suite des traités conclus avec l'Angleterre et avec la Belgique, sont maintenant de date assez ancienne pour qu'il soit possible d'en apprécier les résultats. Traités de commerce {*). — 1° Angleterre. — Pendant les onze premiers mois de 1862, les importations d'Angleterre en France, pour les principales marchandises relevées par l'administration des douanes, ont atteint, en dehors des céréales et des soies, dont la valeur est de 86.800.000 francs, le chiffre de 286.078.000 francs, qui comprend le coton eu laine pour une somme de 69.112.000 francs. Toute compensation faite entre les augmentations et les diminutions, l'excédant sur 1861 est de 108.075.000 francs. Pendant la même période, les exportations de produits français à destination de l'Angleterre, mais seulement pour les principales marchandises, se sont élevées au chiffre de 625.295.000 francs. Toute compensation faite entre les augmentations et les diminutions, l'excédant sur 1861 est de 129.900.000 francs. Voici maintenant le chiffre de quelques-unes des marchandises qui jouent le principal rôle dans les échanges entre les deux pays. (*) Pour déterminer les valeurs du mouvement commercial entre la France et l'Angleterre, et entre la France et la Belgique, on a appliqué aux quantités relevées par la douane, toutes les fois qu'il ne s'est pas agi do valeurs déclarées, les taux d'évaluation de l'année 1861.