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LOIS,

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DÉCRETS ET ARRÊTÉS

été entrepris, le Gouvernement s'occupe activement de les concéder. A ces diverses lignes, nous devons ajouter la traversée du mont Cenis, qui doit relier le réseau des chemins de fer français à celui des chemins d'Italie. Ce travail gigantesque, qui comprend la construction d'un souterrain de plus de 12 kilomètres de longueur est exécuté, à l'aide de procédés ingénieux, par le gouvernement italien, avec le concours financier de la France, Mais la part contributive du Gouvernement français n'est exigible qu'après l'entier achèvement des travaux, et jusqu'à cette époque, l'intérêt seul des dépenses annuelles faites sur le territoire français est payé par le Trésor. En résumé, le réseau des_ chemins de fer décrétés présente, au 1" janvier i863, la situation suivante : Concessions définitives faites aux grandes compagnies et comprises dans la loi du 11 juin i85g Concessions à des compagnies diverses Total des concessions définitives Concessions éventuelles aux compagnies d'Orléans et de Lyon à la Méditerranée, prévues par la loi du 11 juin 1859 Chemins décrétés et non concédés Longueur totale

r5

,99° kil. 83o

16,820

290 1,320 i8,43o

Sur l'ensemble de ces lignes. 11,098 kilomètres, ainsi qu'on l'a déjà dit, sont aujourd'hui en exploitation, et les compagnies évaluent à près de 2 milliards les dépenses restant à faire pour l'achèvement de leurs concessions actuelles. Quant aux charges du Trésor, on peut les évaluer à 35o millions de francs environ, pour les dépenses à faire, soit en subventions, soit en travaux, à partir du 1" janvier i865. Les produits de l'exploitation des chemins de fer, qui étaient de Ù60 millions de francs en 1861, paraissent devoir s'élever, en 1862, à Z176 millions. Mais, ainsi qu'on doit s'y attendre, le produit kilométrique moyen s'abaisse à mesure que le nouveau réseau se développe. Ce produit, qui était près de Zi8,ooofr. en 1861, dépassera peu Zi5,ooo fr. en 1862. La tâche du département des travaux publics ne saurait se borner à la mise à exécution des chemins de fer actuellement décrétés ; des lignes nouvelles intéressant les départements du Midi et plusieurs autres régions de la France ont été l'objet soit d'études,

SUR LES MINES.

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soit d'enquêtes officielles : pour la plupart d'entre elles l'instruction administrative touche à son terme ; une solution interviendra certainement dans le cours de cette session. L'administration n'a pas cessé d'ailleurs de se préoccuper des améliorations à introduire dans l'exploitation des chemins de fer. La sécurité des voyageurs, la régularisation du service, l'accélération des transports, tels sont les points qui ont particulièrement appelé sa sollicitude. La haute commission à laquelle a été confié, sous la présidence du ministre, l'examen de ces questions importantes, a repris le cours de ses travaux, et bientôt les avis qu'elle aura émis pourront devenir la base de prescriptions administratives. Si l'on jette un coup d'œil d'ensemble sur la dernière période triennale, inaugurée par le mémorable programme économique de l'Empereur, on constate l'essor remarquable qui a été imprimé aux grands travaux d'utilité publique. Les routes impériales, la navigation naturelle et artificielle, les . ports maritimes, les travaux d'amélioration agricole, ont reçu des allocations extraordinaires, montant ensemble à 58.5oo,ooo fr., et ces allocations, en s'ajoutant aux crédits budgétaires, ont porté à près de i5o millions de francs le chiffre total des crédits affectés, dans les trois exercices 1860, 1861 et 1862, à cette nature de travaux. Les entreprises nombreuses et importantes qui ont été engagées à l'aide de ces crédits sont aujourd'hui en pleine activité. La construction des chemins de fer est, pour la plus grande partie, à la charge des compagnies concessionnaires, et l'on peut évaluer à près d'un milliard les dépenses faites par elles de 1860 à 1862 pour la continuation de leur œuvre. Le Gouvernement a, de son côté, une partie de la tâche à accomplir, et déjà, depuis 1860, il a consacré aux travaux qui lui incombent une somme d'environ 90.000,000 de francs. Ainsi, dans la période des trois dernières années, une somme de près de 1,2^0 millions a été employée, soit par l'État, soit par les compagnies de chemins de fer, pour l'exécution des grands ouvrages d'utilité publique. Cet immense mouvement, en ouvrant des débouchés à des contrées déshéritées jusqu'ici de toute voie rapide et économique de communication, en facilitant la circulation des produits du sol et de l'industrie, a créé des richesses nouvelles et considérables, dont la juste mesure est fournie par le développement continu des produits indirects de l'État. Des travaux publics dirigés avec intelligence et utilité ne sont-ils pas des placements